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Des masques seront distribués dans le transport en commun de la région de Montréal

François Legault s'est par ailleurs montré très clair: il ne considère pas que l'année scolaire est terminée et s'attend à ce que les enseignants et les enfants travaillent.
La conférence de presse de François Legault a eu lieu à Montréal pour une deuxième journée de suite, vendredi.
Paul Chiasson/La Presse canadienne
La conférence de presse de François Legault a eu lieu à Montréal pour une deuxième journée de suite, vendredi.

François Legault a réitéré vendredi que son gouvernement recommandait dorénavant fortement le port du masque. Il a insisté aussi sur son importance dans les transports en commun de la grande région de Montréal.

C’est ainsi qu’il a annoncé que Québec remettra un million de masques à la Ville de Montréal et qu’un montant de six millions de dollars ira aux sociétés de transport de la Communauté métropolitaine de Montréal afin de rendre possible la distribution gratuite de masques aux usagers des transports en commun.

La distribution de masques pourrait-elle mener à l’exigence du port du masque dans le métro de Montréal? La chose n’est pas exclue par le premier ministre, qui a dit d’abord vouloir voir comment les recommandations allaient être suivies par les usagers dans les prochains jours, alors que les masques arriveront progressivement.

Le bilan présenté vendredi:

  • 3401 décès (+50)
  • 41 420 personnes infectées (+696)
  • 1822 personnes hospitalisées (-13)
  • 191 personnes aux soins intensifs (+1)

«L’année scolaire n’est pas terminée»

Maintenant que les écoles resteront fermées dans la région de Montréal, à quoi les parents doivent-ils s’attendre? Les enseignants devront offrir une prestation de travail complète, avec un suivi serré auprès des enfants. «L’année scolaire n’est pas terminée», a précisé le premier ministre.

Un bulletin sera fourni, a-t-il assuré, ajoutant qu’une part de jugement devrait alors être appliquée, mais que certains enfants pourraient échouer leur année. «Les enseignants ont une responsabilité, les parents ont une responsabilité pour minimiser les dommages auprès des enfants»

“Je m'attends à ce que les enseignants travaillent et à ce que les enfants travaillent.”

- François Legault

Plusieurs problèmes pointés du doigt

Le premier ministre a également fait part des différents problèmes identifiés dans les résidences pour aînés à la suite de sa rencontre de la veille avec les PDG des centres intégrés de santé et de services sociaux de la grande région de Montréal.

François Legault a répété que le manque de personnel qualifié restait un enjeu majeur. Il a aussi souligné qu’un des problèmes identifiés était le fait que certains CHSLD ne comptaient pas sur un patron direct.

«C’est important qu’il y ait un patron ou une patronne, par établissement, je ne peux pas imaginer qu’une personne soit responsable de plusieurs établissements», a noté Legault.

EN VIDÉO: la conférence de presse de Legault


Par ailleurs, les responsables ont fait valoir que le personnel spécialisé dans la prévention des infections a souvent fait les frais des coupures dans les dernières années. Un choix qui peut paraître «facile» en temps normal, mais qui cause de graves problèmes lorsqu’une épidémie survient.

La question des CHSLD privés est revenue sur le tapis. À cet égard, Legault a répété qu’il n’excluait pas que tous les CHSLD deviennent publics. Une façon, selon lui, de faciliter la gestion et la mise en place de mesures spéciales en temps de crise.

«Je ne veux pas lancer la pierre aux gestionnaires dans le privé parce qu’il y en a qui font un excellent travail, a toutefois ajouté Legault. Mais quand ça ne va pas bien, à part la tutelle, c’est difficile pour nous d’intervenir.»

Les locaux vétustes sont aussi pointés du doigt. Le premier ministre a déploré, entre autres, que certains résidents se retrouvent à deux par chambre. Un «grand travail de rénovation» sera à faire dans les CHSLD, en plus de la construction des Maisons des aînés.

Gestionnaires délinquants

La question d’attraction du personnel a amené le premier ministre à invoquer une nouvelle fois ses discussions avec les centrales syndicales pour rendre permanentes les primes offertes aux travailleurs de la santé.

Il a très mal accueilli les informations selon lesquelles certains gestionnaires payaient une prime de 4 % par période de paie de deux semaines et alléguaient, au bout de deux périodes de paie, que cela représentait le 8 % décrété par le gouvernement ou que des employés étaient transférés en zone froide après quatre jours en zone chaude pour éviter de leur verser la prime pour oeuvrer à temps plein en zone chaude.

“C’est Québec qui paye les primes, ce n’est pas le gestionnaire qui sort ça de sa poche et ce n’est même pas l’établissement ou le CISSS qui sort ça de sa poche. Pourquoi un gestionnaire ferait des manoeuvres un peu croches pour pas donner une prime à un employé?

“Si c’est arrivé, j’aimerais ça que le syndicat nous donne le nom du gestionnaire et s’il le faut je vais lui parler, moi au gestionnaire”, a-t-il lancé, piqué au vif. “Je peux vous garantir que je vais taper sur les doigts du gestionnaire qui a fait ça.”

Omerta toujours présente

La ministre de la Santé, Danielle McCann, a pour sa part rappelé qu’il est “absolument proscrit d’avoir un employé qui passe d’une zone chaude vers une zone froide le plus possible”, pratique qu’elle désapprouve d’autant plus “si c’est en plus pour éviter la prime”.

Mme McCann, qui affirmait avoir “levé l’omerta” le 1er mai dernier afin que les travailleurs du réseau puissent s’exprimer auprès des médias, a reconnu à mots couverts que cette omerta était toujours bien en place. Dans plusieurs cas, les employés du réseau doivent signer des ententes de confidentialité, se soumettre au devoir de loyauté absolue envers l’employeur et ne sont pas protégés par la loi 87 qui est censée protéger les lanceurs d’alerte, mais dont l’article 7 prévoit explicitement de leur retirer la protection s’ils s’adressent aux médias en dehors de certains paramètres extrêmement exigus.

Elle a promis d’annoncer “bientôt une autre modalité qu’on va mettre en place pour justement favoriser le fait que les employés qui, pour toutes sortes de raisons, n’ont pas eu la possibilité de transmettre leurs préoccupations (...). On va vous annoncer une stratégie qu’on va mettre en place pour absolument recevoir des commentaires (dans les médias)”, a-t-elle indiqué.

Avec La Presse canadienne

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