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Bella Hadid poussée à «oublier sa bobette» pendant un essayage chez Victoria's Secret

La célèbre marque de lingerie est à nouveau critiquée après les révélations du New York Times sur la culture sexiste de l'entreprise.
La mannequin de 23 ans a été victime des remarques dégradantes de l'ancien directeur marketing de la marque, Ed Razek.
Peter White via Getty Images
La mannequin de 23 ans a été victime des remarques dégradantes de l'ancien directeur marketing de la marque, Ed Razek.

SEXISME - L’année commence mal pour Victoria’s Secret. Ce samedi 1er février, le New York Times a publié une enquête édifiante mettant en lumière des cas de harcèlement sexuel au sein de la célèbre marque de luxe de lingerie pour femmes. Elle rend compte d’une culture sexiste et misogyne dans l’entreprise, en grande partie due à son ancien directeur marketing, Ed Razek.

Épinglé pour ses propos transphobes, celui-ci a quitté la maison quelques jours après l’arrivée de la mannequin trans Valentina Sampaio, au mois d’août dernier. Le quotidien américain révèle qu’il se serait comporté de manière déplacée en public, avant son départ.

Bella Hadid en a été victime. En 2018, alors que cette dernière était en plein essayage en vue du défilé annuel de l’enseigne, le septuagénaire, assis sur le canapé à l’autre bout de la pièce, la regardait. “Oublie la culotte”, a-t-il réclamé à la mannequin. Trois employés, présents à ce moment, peuvent le confirmer.

La grande question, c’était de savoir si la chaîne de télévision allait laisser Madame Hadid “fouler les marches du podium avec ces parfaits nichons”, ont-ils également précisé, rapportant ici les propos tenus par l’ancien responsable. Il aurait, qui plus est, posé ses mains sur l’entrejambe d’une autre des “Anges” en sous-vêtement.

Une longue liste de polémiques

Ce ne sont pas les seuls faits. Une liste d’une dizaine d’allégations, faisant état de commentaires dégradants ou d’attouchements, avait été transmise au service des ressources humaines l’été dernier. En 2015 déjà, il avait humilié une employée lors d’un buffet organisé au moment d’une séance photo. Devant une dizaine de personnes, il avait commenté son poids, lui indiquant qu’elle devrait arrêter de manger des pâtes et du pain.

Ces histoires, comme tant d’autres, sont connues de tous dans l’entreprise. “On se moquait de ce genre de violence, on acceptait ça comme si c’était normal, confie Casey Crowe Taylor, la salariée en question. C’était presque comme du lavage de cerveau. Quiconque essayait de faire quoi que ce soit pour y remédier était tout simplement ignoré, voire puni.” Pourtant, aucune mesure n’a été prise. C’est ce qui a poussé cette dernière à quitter Victoria’s Secret quelques semaines après l’incident.

De son côté, Ed Razek dément toutes les accusations. Celles-ci “sont catégoriquement fausses, mal interprétées ou sorties de leur contexte, a-t-il assuré. J’ai eu la chance de travailler avec d’innombrables mannequins de premier rang et des professionnelles talentueuses. Je suis fier du respect que nous avons les uns pour les autres.”

La marque ne s’est pas exprimée. Cette enquête intervient alors que la maison connaît de nombreuses difficultés. Outre l’annulation de son célèbre défilé en 2019, ses liens avec l’affaire Epstein et les critiques sur son manque de diversité, elle a vu ses ventes considérablement chuter l’an dernier. Selon le Wall Street Journal, Leslie Wexner, le PDG de Victoria’s Secret, serait peut-être même sur le point de vendre l’entreprise.

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