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COVID-19: pas de limite de 50 personnes dans les bars

Les mesures actuelles dans les bars «sont un petit peu floues», reconnaît le ministre de la Santé, Christian Dubé.
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Vous avez probablement vu sur les réseaux sociaux des amis festoyer sur une terrasse bondée, sans masque, comme s’il n’y avait pas de pandémie. Eh bien, ils n’étaient pas dans l’illégalité. Si Québec martèle que les rassemblements intérieurs ou extérieurs de plus de 50 personnes sont interdits à ce stade-ci du déconfinement, les bars et restaurants ont, eux, le droit de recevoir autant de clients qu’ils le désirent.

Lors du week-end dernier - chaud et ensoleillé - qui coïncidait avec la réouverture de plusieurs établissements, des centaines de personnes étaient massées dans le Vieux-Port ou sur la Main, à Montréal. Les populaires terrasses Bonsecours, le Marché des Éclusiers, l’Appartement 200 ou le club La Voûte, par exemple, grouillaient de monde et la police n’est pas intervenue.

C’est que le dernier décret de la Santé publique sur les mesures sanitaires oblige simplement les tenanciers à limiter le nombre de personnes autour d’une même table à 10, à les encourager à demeurer assis et s’assurer que chaque groupe soit à deux mètres de distance des autres. Le lavage des mains, le port du masque et la mise en place d’un système de circulation unique ne sont que recommandés.

Et qu’en est-il du nombre maximum de personnes admises? Il est étonnamment illimité, tant que l’établissement a de la place pour asseoir les gens à deux mètres de distance, nous confirment le ministère de la Santé et des Services sociaux et la Régie des alcools des courses et des jeux.

Le Club La Voûte qui a normalement une capacité d’accueil de 520 personnes a pu recevoir, par exemple, jusqu’à 300 personnes lors de sa réouverture, le vendredi 3 juillet.

En conférence de presse, lundi, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a reconnu que les règles actuelles «sont un petit peu floues» et n’a pas fermé la porte à de nouvelles limitations. Le nombre de clients admis, et les heures d’ouverture pourraient être resserrées. L’obligation de rester assis pourrait également être encore plus sévère. Les contrevenants pourraient recevoir des amendes, dont le montant n’a pas été spécifié.

«La Sécurité publique compte avoir une présence policière plus forte à compter de jeudi. Nous allons suivre la situation de très près et allons faire des ajustements pour que les événements des derniers jours ne se reproduisent plus. Les fautifs devront être sanctionnés et nous n’hésiterons pas à fermer des établissements au besoin. […] Il n’est pas question qu’une minorité de délinquants mette en danger la santé des Québécois ou la relance économique.»

M. Dubé a également rappelé que l’effet du non-respect des mesures sanitaires se fait ressentir dans les 7 à 10 jours suivants l’événement.

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L’actuelle réglementation sur la réouverture des restaurants et bars, la même en vigueur depuis la mi-juin, n’a pas semblé être interprété de la même manière partout dans l’industrie en raison d’un certain «flou». L’Union des tenanciers de bars du Québec, la Nouvelle association des bars du Québec ainsi qu’une poignée de propriétaires de bars avaient laissé savoir que c’était trop risqué pour leurs affaires d’ouvrir avec une capacité maximale de 50 clients, sous-entendant qu’ils croyaient devoir se plier à la règlementation sur les rassemblements imposée au reste de la population par le gouvernement.

Alors que plusieurs clients ont été infectés par la COVID-19 lors de leur visite dans un bar du quartier Dix30 (la photo ci-dessus), à Brossard, le 30 juin dernier, les rassemblements quasi illimités soulèvent des inquiétudes quant à l’arrivée d’une deuxième vague d’infection au coronavirus.

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