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La banlieue refuse de payer pour refaire les trottoirs du Plateau-Mont-Royal

La Ville de Montréal demande à l'ensemble des municipalités de l'île de payer pour un contrat connexe à la vélorue Saint-André.
Getty Images/Flickr RF

Les relations s'enveniment entre la Ville de Montréal et les banlieues de l'île. Celles-ci s'adressent à la Cour supérieure pour éviter de payer une partie des 285 000$ nécessaires pour élargir les trottoirs de la future «vélorue» Saint-André, dans le Plateau-Mont-Royal.

Comme nous le rapportions au mois de mars, la rue Saint-André deviendra essentiellement une grosse piste cyclable à la fin des travaux actuellement en cours pour refaire les infrastructures souterraines. Les résidents du secteur pourront toujours y accéder, mais la circulation de transit sera interdite.

Le réseau cyclable est une compétence d'agglomération. L'ensemble des villes de l'île de Montréal paient donc une partie du contrat de 24,7 M$.

Or, elles refusent de payer pour un contrat lié à l'élargissement des trottoirs, estimant que cela dépasse ce qui relève du réseau cyclable. Le contrat est une demande faite à Hydro-Québec pour que la société d'État déplace 33 poteaux électriques. La nouvelle a d'abord été dévoilée par La Presse.

«Le déplacement des poteaux électriques n'a rien à voir avec le réseau cyclable. [La philosophie de la Loi d'agglomération] ne peut justifier que des travaux de voirie soient assumés par l'agglomération dès que lesdits travaux bordent une piste cyclable», lit-on dans une poursuite déposée devant la Cour supérieure.

Dans cette poursuite, l'Association des municipalités de banlieue (AMB) demande, qui regroupe les villes liées de l'agglomération comme Beaconsfield, Sainte-Anne-de-Bellevue et Westmount, de casser la résolution adoptée en juin pour donner le contrat à Hydro-Québec. Elle demande aussi que la cour déclare que ce genre de coût est de compétence exclusive de la Ville de Montréal, et non de l'agglomération.

Selon Beny Masella, président de l'AMB et maire de Montréal-Ouest, les villes liées veulent éviter que ce genre de situation ne devienne un réflexe pour la métropole. Même si le montant à payer est petit.

Ce n'est pas un grand montant, mais ça peut ouvrir une boîte à Pandore. On ne veut pas qu'ils commencent à ajouter des petites choses dans les dépenses de l'agglomération juste parce que c'est à côté d'une piste cyclable. Ce n'est pas le montant, c'est le principe», explique-t-il en entrevue au HuffPost Québec.

M. Masella souhaite travailler avec la ville-centre à titre de partenaire. Il affirme toutefois que les discussions entre Montréal et les villes liées n'ont pas encore porté fruit sur plusieurs sujets.

Selon la porte-parole de la mairesse Plante, Geneviève Jutras, la Ville de Montréal ne commentera pas le dossier puisqu'il est devant les tribunaux.

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