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La carcasse de la baleine retrouvée près de Varennes

La Faculté de médecine vétérinaire de l’UdeM commencera l'analyse de la carcasse mercredi matin.

La carcasse du rorqual à bosse qui a été aperçue à Montréal dans la dernière semaine a été retrouvée près de Varennes, mardi matin.

Peu avant 7h, le pilote maritime Simon Lebrun a publié une vidéo sur les réseaux sociaux montrant la baleine morte.

Des équipes du Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins, de Pêches et Océans Canada et de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal ont été appelées sur les lieux.

Une nécropsie, l’examen médical des cadavres animaux, sera pratiquée sur la baleine pour tenter de déterminer les causes de sa mort.

La carcasse était à la dérive sur le fleuve Saint-Laurent et suivait le courant vers l’est. En après-midi, les agents de Pêches et Océans Canada ont réussi à accrocher la carcasse de la baleine à leur embarcation pour contrôler sa dérive. Ils l’ont ensuite déplacée à un endroit propice pour la nécropsie.

Les sept vétérinaires de la Faculté de médecine vétérinaire de l’UdeM commenceront l’analyse de la carcasse mercredi matin. La nécropsie sera pratiquée dans un lieu loin du public puisqu’une carcasse de cette grosseur dégage de fortes odeurs, a expliqué la responsable des communications au Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), Marie-Ève Muller.

A-t-elle été frappée par une embarcation? S’est-elle échouée dans une partie moins profonde du fleuve Saint-Laurent? Était-elle atteinte d’une maladie? Ce seront des questions auxquelles la nécropsie tentera de répondre.

Cette nécropsie permettra de recueillir des données très précieuses pour la science, notamment à savoir si le rorqual a pu s’alimenter durant son séjour à Montréal.

Des résultats préliminaires pourraient être dévoilés assez rapidement après l’examen visuel du cétacé, a indiqué Mme Muller. Pour ce qui est des prélèvements, cela pourrait prendre des mois avant d’avoir les résultats.

Le rorqual à bosse avait été repéré à Montréal pour la première fois le 30 mai dernier. Quatre jours plus tôt, un pêcheur l’avait aperçu près du pont de Québec. L’animal avait ensuite remonté le courant du fleuve pour ensuite être vu à Sorel et à Lanoraie.

Son dernier signalement avait été fait dimanche, près de Pointe-aux-Trembles.

L’âge de la baleine avait été évalué à 2 ou 3 ans. Elle semblait toujours en bonne santé malgré son passage en eau douce.

L’impact de l’humain sur la nature

En entrevue avec La Presse canadienne, Mme Muller a dit croire que cet extraordinaire spectacle de la nature – le premier contact avec le milieu marin pour plusieurs personnes – aura donné l’occasion au grand public d’être sensibilisé à l’impact qu’à l’humain sur son environnement.

«On espère que cette rencontre-là avec la baleine va avoir sensibilisé les gens aux défis quotidiens que ces baleines vivent: la cohabitation avec le trafic maritime, la présence de contaminants dans l’eau, tout ce qu’on rejette dans nos égouts, même à Montréal, a un impact sur les baleines, tout ce qu’on utilise comme engrais chimique a aussi un impact sur nos baleines.»

Le Saint-Laurent est une zone d’alimentation importante pour 13 espèces de baleines.

Étant donné que le corps et le système de ces mammifères marins sont adaptés pour se trouver en eau salée, les baleines se trouvent habituellement dans les régions de la Côte-Nord et de la Gaspésie.

La présence d’une baleine dans le secteur fluvial à Montréal était donc tout à fait exceptionnelle.

Avec La Presse canadienne.

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