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D’autres réactions dans l’affaire Salvail

Radio-Canada réévalue notamment ses liens d'affaires avec l'animateur et producteur.

Les réactions continuent d'affluer après la parution de l'article de La Presse+, mercredi matin, faisant état des inconduites sexuelles d'Éric Salvail.

Après V, Rouge, Métro, Air Transat et même la Ville de Sorel, qui ont tous annoncé prendre leurs distances d'Éric Salvail en raison de ses comportements présumés, Radio-Canada s'est également manifestée, mercredi après-midi. Par voie de communiqué, la société d'État a dit «réévaluer ses liens d'affaires avec l'animateur et producteur».

«Considérant que les allégations concernant les inconduites de Monsieur Éric Salvail sont graves et doivent être prises très au sérieux, Radio-Canada réévalue ses liens d'affaires avec l'animateur et producteur. Des décisions à ce sujet seront prises selon l'évolution de la situation.

Nous précisons toutefois qu'après vérification, aucune plainte n'a été formulée contre Monsieur Salvail à la direction de Radio-Canada. Le cas échéant, celles-ci auraient été traitées avec le plus grand sérieux conformément à nos politiques», peut-on lire dans l'envoi, où il est également spécifié que Radio-Canada ne formulera aucun autre commentaire à cet égard.

Rappelons que la chaîne publique collaborait avec l'entreprise d'Éric Salvail, Salvail & Co, qui produit le talk-show Les échangistes, de Pénélope McQuade, lequel devait en principe revenir pour un troisième été en 2018.

Salvail animait également depuis deux ans le Gala des Prix Gémeaux en duo avec Jean-Philippe Wauthier et, le 19 septembre dernier, le chroniqueur de La Presse+, Hugo Dumas, rapportait que le tandem avait déjà eu l'offre de Radio-Canada pour renouveler l'expérience à une troisième reprise l'an prochain.

L'AQTIS et l'AQPM se joignent au mouvement

Par ailleurs, l'AQPM (Association québécoise de la production médiatique) a affirmé mercredi avoir été surprise par les faits qu'on reproche à Éric Salvail, et en a profité pour faire valoir à nouveau les droits de ses membres – dont fait ironiquement partie le roi déchu de V.

«Tous les artistes, les artisans, les créateurs et les employés liés à une production télévisuelle ou cinématographique ont le droit d'œuvrer dans un environnement exempt d'harcèlement. L'AQPM a signé des conventions collectives avec les divers syndicats professionnels qui contiennent des dispositions relatives au harcèlement. Les victimes devraient s'en prévaloir afin de s'assurer de travailler dans un environnement sain et conforme à leur dignité» a souligné Hélène Messier, présidente-directrice générale de l'AQPM.

On a d'ailleurs noté que «les producteurs membres de l'AQPM doivent également respecter un Code de déontologie, par lequel ils s'engagent à ne pas porter atteinte à la dignité, à l'honneur et aux intérêts de leur profession». «Ce Code prévoit aussi que les employés, artistes et artisans qui contribuent à la fabrication d'une production audiovisuelle ont droit d'être protégés et aidés, en toute équité et confidentialité, en cas de harcèlement sexuel», a indiqué le regroupement, qui jure que toute plainte à l'endroit d'un de ses membres sera étudiée «avec diligence». L'AQPM soutient qu'elle offrira son «entière collaboration aux associations professionnelles pour trouver les meilleures mesures à mettre en place pour faciliter les dénonciations et prévenir les actes déplacés sur les lieux de production.»

Enfin, TVA Nouvelles nous informait, il y a quelques heures, que l'AQTIS (Association québécoise des techniciens et techniciennes de l'image et du son) comptait donner tout son appui à ses membres, s'ils désirent porter plainte contre Éric Salvail.

«Nous allons agir dans le respect de leur volonté et respecter l'anonymat de celles et ceux qui le désirent, a mentionné l'AQTIS. Comme industrie, nous allons aussi devoir faire le point, une fois cette tempête passée, pour mettre en place des mécanismes pour faciliter les dénonciations et faire en sorte que cela ne puisse plus se reproduire.»

L'AQTIS et l'AQPM ont d'ailleurs eu des discussions conjointes et disent travailler de concert dans la foulée de l'explosion de «l'affaire Salvail», pour le bien-être de leur industrie.

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