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Attaque près de «Charlie Hebdo»: ce que l'on sait sur Ali H. l'assaillant présumé

Ali H., né au Pakistan en 2002 à Islamabad, est arrivé en France encore mineur il y a trois ans. Il a très vite assumé avoir perpétré l'attaque.

On en sait plus sur l’auteur de l’attaque à Paris. Une agression au hachoir a fait deux blessés vendredi 26 septembre devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, en plein procès de l’attentat meurtrier qui avait visé l’hebdomadaire satirique en janvier 2015, et sept personnes ont été interpellées dont l’auteur présumé. Voici ce que l’on sait actuellement sur lui.

Un “auteur principal”, Ali H., identifié par ses baskets rouges et les traces de sang sur ses vêtements, a très vite été interpellé par la police près de la place de la Bastille. Né au Pakistan en 2002 à Islamabad, il était arrivé en France encore mineur, il y a trois ans. Des propos recoupés par l’analyse de ses empreintes digitales

L’assaillant confirme le lien avec “Charlie Hebdo”

L’homme de 18 ans ne parle pas très bien français, ni anglais selon Le Monde, mais il a cependant très vite avoué avoir perpétré l’attaque, un geste réfléchi, et a confirmé une dimension politique à son geste.

La dimension religieuse est encore à l’étude et le Parquet national antiterroriste (PNAT) a ouvert une enquête pour “tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, association de malfaiteurs terroriste criminelle”.

Toutefois ce samedi matin encore, selon l’AFP citant des sources concordantes, il assurait “assumer son acte qu’il situe dans le contexte de la republication des caricatures (de Charlie Hebdo, ndlr) qu’il n’a pas supportée”.

L’assaillant connu pour port d’arme prohibé

Selon le ministre de l’Intérieur, Ali H. était déjà connu des services de police pour port d’arme prohibé. Il avait en effet été arrêté en juin en possession d’une arme blanche, “un tournevis”. Ce délit lui avait valu un rappel à la loi par le tribunal des mineurs de Paris, en juin 2020.

À son arrivée en France, il a été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance dans le Val d’Oise, il ne présentait “aucun signe de radicalisation” jusqu’à sa majorité, en août dernier, a assuré le conseil départemental. Cette période, lorsqu’un migrant mineur isolé devient majeur, est très délicate, explique Le Monde. Car c’est à ce moment qu’il perd le bénéfice de sa minorité et peut être expulsé.

Ali H. devait d’ailleurs avoir prochainement rendez-vous en préfecture pour faire le point sur sa situation administrative. Aucun emploi particulier ne lui était connu.

Un homme “poli et discret”

Le jeune homme vivait en colocation dans un T2, au premier étage d’un vieil immeuble, avec une dizaine de personnes dans un appartement et tous se relayaient pour dormir faut d’avoir assez de lit.

“C’est quelqu’un de très poli. Je le voyais souvent assis sur le palier avec son téléphone. Il m’aidait à porter mes courses”, raconte Josiane qui habite au dernier étage sans ascenseur de cet immeuble “tranquille” et qui a “reconnu sa photo”. “Il ne parle pas bien français”, précise cette jeune maman d’une petite fille qui est “surprise de ce qu’on lui reproche”.

Habiba, qui habite au deuxième étage, est aussi “surprise”. “J’ai entendu du bruit hier soir, j’ai vu la police et quand j’ai vu sa photo, je me suis dit ‘c’est celui qui me dit toujours bonjour’ mais il ne parlait pas français”.

Zyed Zaied, propriétaire du magasin de pièces détachées au rez-de-chaussée, voyait souvent “le jeune en train de parler au téléphone. Il disait bonjour, c’est quelqu’un de poli, discret. Tout le monde se connaît ici, on le voyait souvent avec d’autres personnes”. Le propriétaire du bar-tabac voisin abonde: “il venait acheter ses cigarettes, il était gentil. Il y a beaucoup de Pakistanais dans le coin”.

Ce texte a été publié originalement sur le HuffPost France.

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