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André Ducharme célèbre les 10 ans d'«Un souper presque parfait»

«J’ai tendance à être très généreux envers les participants et à beaucoup les respecter. Les liens qui se créent entre eux sont beaux à voir...»
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André Ducharme avait accepté d’être la voix d’Un souper presque parfait le temps d’une demi-saison, soit quelque 70 épisodes. C’était finalement il y a dix ans. Plus de 1000 épisodes plus tard, il est toujours le narrateur de ce qui est l’une des émissions les plus écoutées de V. Habitués des émissions qui perdurent au fil des années (Tout le monde en parle, Le Bye Bye), l’humoriste s’est amusé à fouiller dans ses souvenirs pour souligner ce dixième anniversaire.

L’amour des gens

Si Un souper presque parfait est devenu aussi populaire, c’est en grande partie grâce au bouche-à-oreille et aux réseaux sociaux, croit André Ducharme. Un succès qui est aussi dû à plusieurs autres facteurs : le concept importé d’Angleterre faisant un carton dans tous les pays où il est repris tout d’abord, le fait que cette téléréalité ne repose aucunement sur le jeu de la séduction et le fait de rendre les téléspectateurs témoins de relations et de rapports humains se tissant entre des gens qui étaient à la base des inconnus.

«Découvrir une nouvelle gang chaque semaine et le fait qu’il y ait une narration qui en rajoute une couche avec des gags soulignant souvent l’absurdité de certains commentaires de participants jouent aussi un rôle important dans le succès de l’émission», explique André Ducharme.

Les qualités requises pour faire un bon travail de narration selon lui? Porter un amour véritable pour les gens, et particulièrement pour les participants. Car le narrateur se défend bien de rire de ceux-ci à travers ses commentaires. «Il ne faut pas être là pour rire des gens et c’était très important pour nous dès le début de l’émission, explique-t-il. Ce n’est pas le cas dans tous les autres pays où est présentée l’émission. En France, par exemple, le narrateur se fout carrément de la gueule des participants.»

Le secret de sa longévité repose aussi sûrement sur son désir de les faire rire lorsqu’ils regarderont plus tard l’émission. Il se décrit d’ailleurs comme un fervent défenseur de ces participant, surtout lorsqu’ils sont attaqués sur les réseaux sociaux.

«Ce sont des gens qui participent à l’émission de façon généreuse, dans un contexte qui n’est pas normal, dit-il. Nous ferions aussi sûrement des gaffes si nous nous trouvions dans leur position. Alors j’ai tendance à être très généreux envers les participants et à beaucoup les respecter. D’ailleurs, les liens qui se créent entre eux sont beaux à voir.»


Un tas de souvenirs et d’anecdotes

Lorsqu’on lui demande de pointer quelques anecdotes intéressantes survenues au fil des années, le narrateur pense à cette tornade s’étant abattue pendant le souper d’un participant qui a terminé celui-ci à la chandelle, car il n’y avait plus d’électricité. À une descente de police dans le bungalow où le souper avait lieu aussi et où les participants ont dû quitter les mains en l’air.

«Le participant de la veille avait complètement raté son repas et pour jouer le jeu de la honte, il était arrivé au souper suivant avec une cagoule sur la tête. Les voisins, qui avaient vu cela ainsi que les camionnettes de production autour, ont téléphoné à la police en croyant qu’il s’agissait d’une violation de domicile. C’est l’escouade qui est arrivée et toute l’équipe a dû sortir les mains en l’air», raconte-t-il.

Un participant victime d’une crise d’angoisse pendant son souper ayant dû partir en ambulance, une tête d’agneau «avec les yeux» et une certaine soupe à la tortue «dont les gens me parlent encore» lui viennent aussi en tête.

En frais de moment touchant, l’humoriste a souvenir d’un participant qui s’était coupé gravement, s’était rendu à l’hôpital, puis était revenu pour continuer son souper. «Revenu de l’hôpital, il s’est rendu compte que ça ne marchait pas et qu’il devait y retourner. Il s’est mis à pleurer à table et tous les autres participants se sont levés et lui ont fait un méga câlin de groupe. Tout le monde pleurait autour de la table. Les participants ont tout ramassé quand il est parti à l’hôpital. C’était beau et très émouvant.»

Les participants qui croyaient ne pas bien s’entendre en début de semaine et qui, «à la fin, se disent qu’ils se sont trompés, qu’ils s’aiment et qu’ils vont rester amis» viennent aussi toucher sa corde sensible.

Quant au meilleur chef? «Les gens parlent beaucoup de Vianney Godbout, qui est maintenant propriétaire du restaurant La Chasse-Galerie à Montréal, dit-il. Il avait fait un repas de cuisine moléculaire de très haut niveau et est revenu quatre fois à l’émission. Personnellement, Serge, un Suisse chez qui je suis personnellement allé manger, m’a aussi beaucoup impressionné. Il possède maintenant une auberge dans le Bas-du-Fleuve.»

«Il y a beaucoup de gens qui, après être passés à l’émission, ont vu leur vie changer d’une façon ou d’une autre. Parfois, c’est par les relations humaines (amis, couples), parfois en changeant carrément de carrière.»

Pour souligner les 10 ans d’Un souper presque parfait, une semaine «de meilleures notes» et une réunion des meilleurs chefs des cinq dernières années seront présentées au grand public.

Quant à la nouvelle saison qui s’annonce, elle présentera toujours des semaines spéciales (les fêtes de Noël, l’Halloween, la Saint-Valentin, etc.), une semaine cuisine du monde, le choix du public et une semaine végétarienne regroupant d’anciens participants d’Occupation Double.

La dixième saison d’Un souper presque parfait sera diffusée du lundi au vendredi à 18h à compter du 16 septembre, sur les ondes de V.

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