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Du système à l'attitude économique

L'économie libérale fait cavalier seul depuis la disparition du bloc soviétique et a su imposer une forme d'oppression économique tous azimuts dictée par les impératifs de la finance boursière.
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«Le capitalisme est un concept à la fois économique, sociologique et politique qui caractérise un système s'appuyant sur la propriété privée des moyens de production. Sa définition donne lieu à des variations dans l'espace et dans le temps, et en fonction des sensibilités politiques des personnes qui emploient le terme. Par ailleurs, l'un de ses fondements est l'accumulation du capital productif au travers de la réalisation du profit.»

Cette définition consensuelle et éclairante de Wikipédia nous introduit de plain-pied dans la logique formelle, froide et quasi déterministe qui prévaut dans le moyen de médiation que représente le marché.

Cependant, il ne nous vient pas à l'esprit de remettre en cause un système qui fait ses preuves, ni de nous opposer frontalement aux principes qui sous-tendent ses théories. Notre propos s'oriente plus vers le rappel des dérives issues de l'absence de modèle alternatif à l'économie libérale.

Je le dis souvent, cette dernière fait cavalier seul depuis la disparition du bloc soviétique et a su imposer la mondialisation des échanges et, à présent, une forme d'oppression économique tous azimuts dictée par les impératifs de la finance boursière. Notre mode de vie d'homme économique subit adroitement l'influence des tenants de ce système afin que celui-ci ne manque pas de vies à brûler.

Ainsi, sans trop remettre en cause les paradigmes et les stéréotypes, nous nous engageons dans une course folle («rat race») vers un rayonnement social fait d'un accès à la propriété de biens et de services par des voies pré-tracées et prédéfinies. Cette double possession de l'objet par l'Homme et aussi de l'Homme par l'objet entraîne inexorablement l'aliénation lorsque, justement, il n'est pas possible d'opter pour une autre source de satisfaction.

Fort heureusement, avec l'informel, c'est l'humain qui est remis au centre de la préoccupation économique. Non seulement par le lien fort entre le rituel de vie et le niveau de revenu, mais aussi par le respect de l'identité par la fierté et l'effort engagés dans la production de biens et services utiles. Ici, l'attitude est le référentiel de la médiation, de l'échange et, surtout, du partage. Un mode qui appelle non plus à définir de réelle théorie, mais des philosophies prenant en compte la nature humaine mise dans le contexte et évoluant dans des environnements généralement critiques. Avec la succession des crises financières, c'est sans doute vers les valeurs tangibles et stables de l'informel que doivent se retourner les économistes les plus audacieux ou amis de l'homme attitude. Ce n'est pas pour rien que l'économie informelle a su de tout temps garantir un filet social aux couches populaires dans le tiers monde, tandis que la gouvernance des États reste enchevêtrée dans les suprêmes assises impérialistes. La réponse de la méthode Ka est cette définition essentielle et initiale de l'économie de communauté sur le modèle précité :

«L'éco animisme est une approche à la fois philosophique, idéologique et économique qui sous-tend une attitude valorisant l'affranchissement des contraintes matérielles pour favoriser l'accomplissement identitaire et communautaire. Son application invite à des adaptations selon les diasporas et les couches populaires ou les utilités identifiées. Les fers de lance en sont les formes d'entrepreneuriat simple, ethnique et informels qui assurent aux générations d'humains la satisfaction d'un pouvoir financier transmissible par le capital, les capacités et les qualités.»

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