INTERNATIONAL - Cela fait cinq ans qu'il ne s'est pas exprimé en public, mais il est bel et bien aux commandes. Voilà le message que les organes du pouvoir algérien ont voulu faire passer ce lundi 11 mars, après que le très contesté président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a décidé de ne pas briguer un cinquième mandat sous la pression de la rue.
Diffusées notamment par Canal Algérie, ces images montrent le chef d'État de 82 ans recevoir son chef d'État-Major des armées, ainsi que le premier ministre, Ahmed Ouyahia, venu "lui remettre sa lettre de démission". Très impopulaire en Algérie et tête de Turc des manifestants, ce dernier a en réalité été limogé par le régime.
Cette opération de communication intervient dans un contexte où de sérieux doutes subsistent sur les capacités physiques du président algérien d'assumer ses fonctions depuis son AVC en 2013. Des soupçons qui n'ont cessé de se renforcer, jusqu'à son hospitalisation en Suisse ces derniers jours. Comme le soulignent nos confrères du HuffPost Algérie, "les derniers mots du président entendus par les Algériens remontent au 8 octobre 2014".
Depuis cette date, les apparitions du chef d'État "se passent souvent de la bande sonore", rappellent encore nos confrères sur place, soulignant que les rares images que le pouvoir consent à diffuser l'ont souvent montré très fragilisé, provoquant l'indignation des réseaux sociaux, à l'image de son apparition au cimetière d'El Alia à Alger le 1er novembre.
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