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Aide financière: les partis d'opposition joignent leur voix à celle des étudiants

Les partis d'opposition n'ont pas mâché leurs mots à l'endroit de Jean-François Roberge et de la CAQ.
Capture d'écran/Site de l'Assemblée nationale

Les deux associations étudiantes qui réclament au gouvernement caquiste 197 millions $ manquants au programme de prêts et bourses ont reçu l’appui des trois partis d’opposition, mardi.

Selon leurs estimations, il s’agit de la somme que vire le fédéral au Québec pour l’aide financière aux étudiants, mais qui ne se rend pas jusqu’à eux.

Depuis la bonification du régime fédéral de prêts et bourses en 2016-2017, Ottawa verse une enveloppe supplémentaire au Québec — qui gère son propre régime — en vertu du droit de retrait des programmes fédéraux avec pleine compensation.

Le gouvernement fédéral a ainsi ajouté 277 millions $ dans ses transferts en éducation au Québec, mais le gouvernement caquiste n’a réinvesti que 80 millions $ en aide financière, selon les calculs de l’Union étudiante du Québec (UEQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).

Tenir ses promesses

Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation et d’enseignement supérieur, a rappelé que la CAQ avait promis en 2016 de réinvestir ces sommes dans le programme d’aide financière aux études.

«C’est très simple, si ça vient de la poche des étudiants, ça doit revenir dans la poche des étudiants. On ne peut pas commencer à prendre cet argent-là pour financer d’autres projets, que ce soit maternelle quatre ans ou troisième lien», a-t-elle ajouté.

«Le gouvernement de la CAQ n’arrête pas de nous dire qu’il faut absolument faire suite à nos promesses, même à coups de bâillon. Là, on ne lui demande pas de bâillon, on lui demande simplement de respecter ses engagements dans le prochain budget», a-t-elle lancé, en référence à l’adoption sous bâillon du projet de loi 40, que les partis d’opposition ont toujours en travers de la gorge.

«Il n’y a pas de raison actuellement de ne pas donner un “break” aux étudiants et aux étudiantes du Québec. Les surplus sont historiques, les coffres sont pleins», a renchéri le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

Le chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, a joint sa voix à celles des deux autres partis d’opposition, rappelant qu’il avait lui-même été vice-président de la défunte Fédération étudiante universitaire du Québec. Il a raconté qu’à l’époque, le ministre Jean-François Roberge était représentant étudiant de l’association des sciences de l’éducation de l’UQAM et faisait des revendications similaires.

«Alors, je lui demande de se souvenir de ses jeunes années de militantisme et, dans sa position, de bien comprendre les revendications étudiantes, et de poser le geste qui s’impose. Jean-François Roberge, tantôt enseignant, tantôt militant étudiant, maintenant ministre, on compte sur vous», a-t-il conclu.

Avec La Presse canadienne

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