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Des abeilles bleues «ultra rares» redécouvertes par des chercheurs en Floride

Les scientifiques n'étaient pas sûrs que ces insectes bleu métallique existaient encore.

Une abeille bleue exceptionnellement rare qui, selon certains scientifiques, pourrait être éteinte a été redécouverte en Floride en mars.

Le chercheur postdoctoral du Florida Museum of Natural History Chase Kimmel a trouvé l’insecte de couleur métallique ― une abeille calamintha bleue ― ce printemps, marquant ainsi la première fois que l’insecte a été observé depuis 2016, a indiqué le musée dans un communiqué de presse.

La découverte de M. Kimmel est un pas important vers la protection des espèces peu connues, car celle-ci est considérée comme l’une de celles ayant le plus grand besoin d’être protégées par le Florida State State Action Plan.

Abeille bleue
Florida Museum Photo by Chase Kimmel
Abeille bleue

«J’étais ouvert à la possibilité que nous ne trouvions pas du tout l’abeille, alors le premier moment où nous l’avons repérée sur le terrain était vraiment exaltant», a affirmé M. Kimmel.

«Nous avons observé une petite abeille bleue attraper (une fleur de calamint d’Ashe) et se frotter la tête sur la partie supérieure de la fleur 2-3 fois», a-t-il déclaré à USA Today. «Nous avons été assez estomaqués de la voir.»

M. Kimmel a depuis retrouvé l’abeille dans trois des quatre endroits où elle avait été précédemment identifiée et six endroits supplémentaires ― un signe encourageant pour l’espèce.

On pense que cette abeille bleue ― Osmia calaminthae ― ne vit que dans la région du lac Wales Ridge, au centre de la Floride. Ce point chaud de biodiversité est l’un des écosystèmes qui disparaissent le plus rapidement aux États-Unis, et il abrite une plante à fleurs connue sous le nom de calamint d’Ashe ― une autre espèce menacée, dont les abeilles dépendent pour se nourrir.

Abeille calamintha bleue
Florida Museum Photo by Chase Kimmel
Abeille calamintha bleue

L’espèce utilise ses drôles de poils faciaux pour collecter le pollen des fleurs sur ces plantes, selon le communiqué du musée. Abeille solitaire, elle travaille seule, créant des nids individuels au lieu de ruches. Les chercheurs n’ont pas encore trouvé de nids, mais ils espèrent lever le voile sur la manière avec laquelle ces insectes les fabriquent dans le cadre de leurs recherches.

M. Kimmel et son conseiller, Jaret Daniels, font partie de l’équipe d’un projet de recherche de deux ans sur les abeilles.

Cette recherche, financée par une subvention administrée par la Florida Fish and Wildlife Conservation Commission, pourrait aider à déterminer si l’abeille est admissible à la protection en vertu de la Endangered Species Act.

Cependant, selon le musée, la pandémie de COVID-19 a mis des bâtons dans les roues des chercheurs. Bien que M. Kimmel vive dans la région depuis mars, la suspension des activités de bénévolat du musée et des déplacements de l’équipe a fait en sorte que le projet se retrouve avec des ressources limitées; le travail sur le terrain a donc été réduit de manière significative.

Les représentants du musée ont donc déclaré que jusqu’à ce que les restrictions liées à la pandémie soient levées, M. Kimmel s’adaptera au travail comme le fait l’abeille calamintha bleue ― en solo.

Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit de l’anglais.

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