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457 Anew : la nouvelle marque ultra durable du fondateur de Matt & Nat

La griffe réussit à allier luxe et durabilité en employant de vieilles ceintures d'avion et de voiture, notamment.
457 Anew/Facebook

Combinez un génie créateur à l’origine d’un empire du sac végane, une écoresponsabilité suprême, un vent de luxe puis une valorisation du «fait ici», et vous obtenez 457 Anew, cette nouvelle marque montréalaise avant-gardiste à surveiller.

En revenant en mode après avoir quitté Matt & Nat en 2013, Inder Bedi s’est donné pour objectif de changer les choses, pour vrai. Au lieu d’imiter les Burberry, Gucci ou Prada en sortant une simple collection capsule durable, il a plutôt décidé de produire des vêtements le plus verts possible et de façon permanente en misant principalement sur la réutilisation. Son mantra : «un jour, tout ce qui était, sera de nouveau».

Dans l’éventail de 457 Anew, dont le nom «mystérieux» est tiré d’une série de nombres que le fondateur voyait sans cesse, on retrouve des sacs à dos et des fourre-tout chics et minimalistes, de magnifiques parkas oversize, mais également des hauts intemporels de grande qualité, dont un chandail à capuche pile dans la tendance qui tombe à merveille.

L’ensemble se décline dans des teintes neutres, majoritairement noir, gris ou marine, et est fait à la main, en petits lots au Canada.

L'univers de 457 Anew

L’unicité de 457 Anew réside dans le choix des matériaux. La griffe emploie, par exemple, des ceintures de sécurité récupérées dans des vieilles voitures ou des vieux avions d’Air Canada abandonnés qu’elle attache à des sacs ou intègre comme élément design. Elle est aussi la seule en Amérique du Nord a utilisé le cuir de cactus, un cuir végane biodégradable et recyclable de haute qualité. Le toucher est infiniment doux et la récolte nécessite un minimum de ressources naturelles.

Elle se sert sinon du Econyl, un luxueux nylon italien fait de retailles de nylon, issues de filets de pêche ou fibres de tapis, mais également du Repreve, une fibre fabriquée à partir de matériaux recyclés à 100%. Elle récupère également elle-même les chutes de cuir non utilisées par l’industrie du meuble.

«Ça a impliqué essentiellement des années de recherche et de réseautage avec les bonnes personnes. Quand on veut, on peut, affirme Inder Bedi au HuffPost Québec. Je pense que si vous êtes sincère et que vous démarrez le processus, les bonnes personnes commencent à croiser votre chemin pour vous aider dans le processus.»

Lorsqu’un ancien matériau remis à neuf n’est pas disponible, 457 Anew mise sur des fibres naturelles produites localement, qui a par exemple recourt au coton américain et à l’aluminium du Québec pour fabriquer ses sangles. Le fondateur est présentement à la recherche de partenariat avec des usines de tissus québécoises pour pouvoir utiliser leurs retailles destinées à la poubelle.

Paul McCartney figure parmi les clients de la marque.
Danny Moloshok / Reuters
Paul McCartney figure parmi les clients de la marque.

Les pièces sont disponibles en ligne, sur le site de la marque, et chez Simons. Elles se détaillent entre 237$ et 357$ pour un sac, puis jusqu’à 797$ pour un manteau d’hiver.

Pour éviter que notre article signé 457 Anew se ramasse au dépotoir, l’entreprise invite la clientèle à le rapporter après une durée de vie utile «raisonnable» pour bénéficier d’un crédit de 25% sur un prochain achat. Les items reçus seront remis à neuf, puis transmis à l’organisme Dans la rue, qui vient en aide aux jeunes itinérants à Montréal.

4 questions à Inder Bedi

L’approvisionnement en matières recyclées est-il gratuit, sinon dispendieux?

«C’est drôle car on me pose beaucoup cette question, mais malheureusement tout coûte quelque chose, même les ceintures de sécurité des voitures! Dans certains cas, les matériaux recyclés sont plus chers que les matériaux vierges en raison du travail impliqué dans la séparation des composants.»

Avez-vous peur un jour de manquer de ceintures recyclées, par exemple, ou de toute autre matière très présente dans votre collection?

«Avec le nombre de voitures et d’avions en circulation ainsi que ceux qui ont été retirés, il ne semble pas y avoir de pénurie en vue dans un avenir proche. Certains matériaux tels que le cuir des avions Boeing à la retraite sont plus difficiles à trouver et ne peuvent donc être fabriqués qu’en quantités / séries limitées. D’autres matériaux tels que REPREVE et ECONYL sont régénérés à partir de déchets qui sont malheureusement abondants dans le monde donc il n’y a pas de pénurie!»

Vous semblez faire partie d’une poignée de créateurs à l’échelle mondiale à utiliser presque uniquement des matières recyclées dans la confection de vêtements et accessoires haut de gamme. Pourquoi n’y en a-t-il pas davantage, selon vous?

«Je pense que ce n’est qu’une question de temps que d’autres designers emboitent le pas. Bien sûr, ça implique beaucoup plus de recherche et des coûts plus élevés en ce qui concerne la production locale. Cependant, comme de plus en plus de consommateurs exigent une approche plus durable, l’industrie devra être à l’écoute!»

Quelles sont vos ambitions pour la marque?

L’ambition principale est liée à notre slogan, à savoir trouver et utiliser principalement des matériaux destinés à l’enfouissement afin qu’« un jour, tout ce qui est nouveau provienne de quelque chose d’ancien ». Ce faisant, nous voulons bâtir une communauté et inspirer les autres à faire de même, dans différents secteurs.

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