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Nous avons élu 125 députés de gauche

Le PLQ n'est pas un parti centre-droit, comme l'affirme Alain Dubuc. Quant à la CAQ, n'ayant pas été au pouvoir, on ne peut se fier qu'à ses promesses. Résultat, j'ai plutôt tendance à dire que nous avons élu 125 députés de quatre partis de gauche le 7 avril dernier.
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Dans un récent article publié dans La Presse, Alain Dubuc qualifie le Parti libéral et la CAQ de partis de centre-droit à cause de leur approche « libérale », dans le sens économique du terme, où le succès repose sur l'entreprise privée plutôt que sur le soutien de l'État. Pardon? La moitié des quelque 80 milliards de $ du Plan Nord provenaient de la compagnie d'électricité nationalisée du Québec. Sous M. Charest, le Québec est devenu le champion canadien du B.S. corporatif. C'est de l'économie de marché ça?

Selon M. Dubuc, le PLQ est préoccupé par l'équilibre budgétaire, ce qui fait de lui un parti de centre-droit. Pardon ? On n'a qu'à être « préoccupé », sans égard aux résultats ? Pourtant, les chiffres parlent d'eux-mêmes : pendant le règne de M. Charest, les dépenses de l'État ont augmenté de 52%. Quand on est vraiment préoccupé par le déficit, la première chose à faire, c'est de cesser d'augmenter ses dépenses, non?

Toujours selon le chroniqueur, le PLQ ne veut pas recourir à des hausses d'impôt pour atteindre l'équilibre budgétaire, une autre caractéristique d'un parti de centre-droit. Pardon ? Avons-nous oublié que M. Bachand avait établi un plan sur quatre années consistant à réclamer des contribuables 38 % de l'effort supplémentaire pour éliminer le déficit par l'entremise de hausses de taxes, tout en garantissant que 62 % de l'effort serait fait par l'État, principalement par une réduction du rythme d'accroissement des dépenses. En réalité, non seulement l'État n'a pas atteint sa cible de supporter 62 % de l'effort, il n'a supporté aucun effort. Ainsi, la réduction des déficits des quatre dernières années s'est faite uniquement au moyen de taxes et d'impôts plus élevés.

Les libéraux ne pourraient revendiquer l'étiquette verte, dit le chroniqueur, ce qui les mettrait donc à droite... Pardon ? Quel premier ministre a forcé Hydro-Québec à acheter de l'électricité éolienne quitte à lui faire perdre 800 millions de $ par année, qui nous ont été récemment refacturés sous forme de hausse de tarifs ? Et quel premier ministre a poussé pour une bourse du carbone, dont une première facture de 3 cents/litre va atterrir sur le capot de nos voitures le 1er janvier 2015?

Le PLQ n'est pas un parti centre-droit. La croissance de 52% des dépenses de l'État sous les neuf années de règne de Jean Charest devrait nous convaincre qu'il ne s'agit pas d'un parti qui veut réduire l'interventionnisme étatique. D'ailleurs, Philippe Couillard n'a-t-il pas clamé avec fierté que le PLQ était plus « progressiste » que le PQ, une affirmation confirmée d'ailleurs par les chercheurs du Centre d'analyse des politiques publiques de l'Université Laval concluant que le PLQ est plus à gauche que le PQ.

Quant à la CAQ, n'ayant pas été au pouvoir, on ne peut se fier qu'à ses promesses. Dans son cadre financier, les impôts et taxes augmentent de 16% en quatre ans pendant que les dépenses de l'État bondissent de 93,4G$ à 103G$. C'est centre-droit ça ?

En conclusion, contrairement à M. Dubuc, j'ai plutôt tendance à dire que nous avons élu 125 députés de quatre partis de gauche le 7 avril dernier.

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