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33 000 emplois perdus au Québec: les conservateurs regardent ailleurs

On peut être certain de vivre une période économique difficile lorsque le gouvernement de Stephen Harper se réjouit d'une perte de 6400 emplois au pays.
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On peut être certain de vivre une période économique difficile lorsque le gouvernement de Stephen Harper se réjouit d'une perte de 6 400 emplois au pays. Si vous êtes au Québec par contre, pas question de mieux respirer, la province a à elle-seule perdu 33 000 emplois au mois de juin - la plus importante perte depuis mai 2005.

Si les conservateurs étaient à leur affaire, ils n'auraient pas été surpris par ces chiffres qu'ils balaient sous le tapis. L'économie canadienne est en panne complète depuis le début de l'année. Les seuls à ne pas le reconnaître, ce sont malheureusement les gens aux commandes du gouvernement fédéral.

Regardez ces chiffres:

•Tout d'abord, l'économie s'est contractée à chaque mois cette année selon Statistique Canada.

•Le gouverneur de la Banque du Canada s'est vite adapté, ajustant à la baisse son taux directeur au mois de janvier, manœuvre qu'il a décrit de «chirurgie d'urgence sur un patient mourant».

•Le Canada, normalement grand exportateur, connaît des déficits d'échanges commerciaux records depuis le début de l'année: 13.6 milliards $.

•Le Fonds monétaire international (FMI) est parmi la majorité concerné à ajuster ses prévisions de croissance économique pour le Canada d'un taux respectable de 2,2% à un taux anémique de 1,5%, le pire résultat depuis la récession en 2009.

•Les prévisions moyennes des économistes suggèrent que la croissance économique du Canada au cours de la première moitié de l'année aura été nulle ou négative, indiquant une récession pour le pays.

Rappelons que le ministère des Finances avait prédit qu'une croissance économique de 1% plus faible que la prévision du gouvernement amènerait une réduction des revenus de 4,1 milliards de dollars (Budget 2015 - tableau 5.2.8).

On peut donc constater, comme plusieurs l'ont déjà fait, que le Canada est probablement déjà en récession, et que le budget équilibré promis par les conservateurs n'était que de la poudre aux yeux.

Mais que fait le gouvernement de M. Harper devant ces nouvelles? Pendant qu'il joue à la cachette aux médias, son ministre des Finances personnifie le déni du gouvernement. Tout à coup, les prestations aux familles seraient des solutions au ralentissement, et il mise sur des investissements en infrastructures qui n'arriveraient que dans cinq ans pour stimuler l'économie aujourd'hui.

Cela rappelle sinistrement le comportement de ce même premier ministre en 2008 devant la crise économique mondiale dont on ressent encore les secousses aujourd'hui. Après le début de l'écroulement des banques américaines, M. Harper s'entêtait : «À mon avis, si nous étions pour avoir un krach important, ou une récession, nous l'aurions déjà eu.» Il s'agissait du début de la plus dure récession depuis la Grande dépression. Et comme les spéculateurs illusionnés de l'époque, il suggérait qu' «il y [avait] sûrement d'excellentes options d'achats à la bourse étant donné la panique généralisée».

Ne soyons donc pas surpris si les conservateurs balaient du revers de la main les difficultés économiques ressenties par les Canadiennes et Canadiens de la classe moyenne; ils étaient les derniers à se rendre compte de la dernière crise.

Mais que pourraient-ils faire différemment?

Tout d'abord, après avoir inventé un surplus dans leur dernier budget, ils l'ont gaspillé en offrant des cadeaux aux mieux nantis. N'oublions pas qu'ils avaient promis d'attendre un surplus pour offrir ces cadeaux malavisés. Or, constatant les données économiques actuelles, ce surplus n'a jamais existé - ils ont donc emprunté pour remplir les poches des mieux nantis.

Pour ce faire, ils ont par exemple sabré la grande majorité des emplois dans le Programme emploi jeunesse. Aujourd'hui, les jeunes comptent disproportionnellement parmi les 33 000 emplois perdus au Québec.

Gouverner, c'est une question de vision et de priorités

Le Parti libéral est fier de prioriser les familles de la classe moyenne et celles qui travaillent si fort pour les rejoindre dans son plan pour Redonner à la classe moyenne, qui permettra à 300 000 enfants de sortir de la pauvreté. Notre plan offre un contraste clair à ceux du NPD et du Parti conservateur qui offrent le même traitement aux familles comme celles du premier ministre et de M. Trudeau qu'aux familles de ses pauvres enfants qui en ont le plus besoin.

Nous sommes aussi fiers de notre vision pour une économie forte, dans un environnement sain. Contrairement aux conservateurs et néo-démocrates, nous sommes conscients que notre économie dépend de la vitalité de notre environnement naturel, tout en sachant aussi, qu'une économie nationale en déclin qui ne réussit pas à soutenir la qualité de vie de ses citoyens ne sera pas non plus en mesure de protéger l'environnement.

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