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Pourquoi vous devriez changer la photo de votre profil sur Facebook

RÉTRO 2013 - Les nouvelles conditions d'utilisation de Facebook font peur quand à la protection de nos données. Le réseau social se réserve le droit d'utiliser nos photos à des fins publicitaires.
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Dans les nouvelles conditions d'utilisation qui entrent en vigueur dès le 5 septembre aux États-Unis, Facebook fait peur à nouveau quand à la protection de nos données. Le réseau social se réserve le droit d'utiliser nos photos à des fins publicitaires. Ce paragraphe en particulier inquiète (chapitre 10 point 1):

Vous nous donnez la permission d'utiliser votre nom et la photo de votre profil en rapport avec du contenu commercial ou sponsorisé. Par exemple auprès d'une marque que vous avez soutenue en cliquant sur "like". Ceci signifie que vous donnez votre accord pour qu'un business ou une autre entité rémunère Facebook pour l'utilisation de votre nom, la photo de votre profil et les informations vous concernant, avec votre consentement, sans aucune compensation en échange.

Autre changement qui dérange, Facebook propose d'utiliser son logiciel de reconnaissance faciale, pour "tagger" par défaut, les photos de profil des usagers (ce qui représente 1 milliard de photos) et de les stocker dans une base de données.

Ce logiciel, décrit par LeSoir, mis en place outre-Atlantique, identifiait jusqu'à présent les visages de certains contacts sur base des autres photos "taggées". Cette nouvelle base de données devrait permettre à Facebook de reconnaître avec beaucoup plus d'efficacité les photos de ses membres.

La technologie de reconnaissance faciale de Facebook lancé en 2011 a été fortement contestée par la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) ainsi que par d'autres autorités, pour avoir soulevé des inquiétudes concernant le respect de la vie privée. Et en septembre 2012, comme le rapporte Le Monde, Facebook a accepté de suspendre son outil de reconnaissance faciale dans l'Union Européenne et d'effacer les données collectées sur les profils de ses usagers.

Donc en Europe pour le moment, il n'y aurait rien à craindre. Pour être vraiment prudent, vous pouvez toujours désactiver cette fonction dans les paramètres de confidentialité, ou faites comme moi, changez la photo de votre profil. Je laisse à Facebook le soin de deviner quel nain de jardin dans cette image s'appelle Emily.

Ce qui est curieux, c'est que Facebook vient de régler une action en justice suite à un recours collectif de la part d'usagers américains pour l'utilisation frauduleuse de leurs données personnelles. Les usagers étaient devenus, à leur insu, le porte-parole d'une marque ou d'un produit, pour avoir un jour cliqué sur "Like" et Facebook se faisait rémunérer pour généré depuis ces cliques, des annonces automatisées. Selon Reuters qui a épluché les documents de justice, Facebook aurait réalisé entre 2011 et 2012, un chiffre d'affaires de 234 millions de dollars avec cette pratique de "Sponsored Ads".

Facebook aurait-il donc l'intention de continuer ce mode de fonctionnement en se protégeant de futurs démêlés avec la justice grâce à ce nouveau texte dans les conditions d'utilisation?

L'amende de $20 millions ($15 pour chacun des 600,000 usagers plaignants) que doit débourser Facebook ne concerne que les américains alors est-ce la raison pour laquelle cette pratique existe toujours en Europe?

En cliquant sur ce lien, vous ne verrez (étrangement) pas d'annonces vous concernant, par contre vous pourrez visualiser lesquels d'entre vos amis sont toujours, à leur insu, des porte-paroles d'une marque, d'un produit, d'un parti politique, d'une organisation...

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