L'homme a toujours fantasmé, avec un plaisir équivoque, sur la fin de l'humanité. En témoignent les nombreuses œuvres qui rivalisent d'originalité pour livrer leur propre interprétation. Ce phénomène n'est pas nouveau. Après tout, c'est dans la Bible qu'est né le terme d'Apocalypse et que Noé construisit sa précieuse arche pour éviter le déluge.
La plus ancienne civilisation d'Amérique, les Mayas, avait prédit que leur calendrier prendrait fin le 21 décembre 2012 et notre monde avec. Nostradamus, l'apothicaire devenu "prophète", vaticinait également sur des "scènes apocalyptiques", on n'était alors qu'au 16e siècle.
Depuis, Hollywood s'est emparé du sujet et la machine à fantasmes s'est emballée à la mesure de la démesure des studios américains. Les scénaristes ont multiplié les fantaisies et l'inspiration ne tarit pas.
Dans le film de Lars Von Trier, c'est la planète Mélancholia qui entre en collision avec la Terre. Dans Le jour d'après de Roland Emmerich, le réchauffement climatique engendré par notre mode de vie consumériste met la planète sans dessus-dessous. L'homme est également montré du doigt dans Soleil vert de Richard Fleischer, puisqu'il a épuisé toutes les ressources naturelles. Et quand il ne lutte pas contre des extraterrestres (La guerre des mondes de Steven Spielberg) ou un astéroïde (Armageddon de Michael Bay), il doit faire face à un virus mortel, comme dans L'armée des 12 singes de Terry Gilliam ; virus qui pourrait tous nous transformer en morts-vivant, en attestent la remarquable série/BD à succès Walking dead ou le blockbuster estival World War Z. Car dans le top 10 des fins du monde, les zombies tiennent aujourd'hui la corde; peut-être s'accroche-t-on à l'espoir de ne pas complètement disparaître, quitte à vivre comme des fantômes au visage putréfié.
Guillaume Aulanier, astrophysicien à l'Observatoire de Paris, confirme une autre théorie, beaucoup plus Terre à Terre et, malheureusement pour nous, fondée: dans 5 milliards d'années, la mort du soleil provoquera la fin de notre monde et pas moyen d'y échapper. Pour une fois, ce n'est pas la fiction qui dépasse la réalité.
Le soleil, cette étoile qui nous réchauffe, fait rougir, raccourcit les jupes et donne envie de traîner en terrasse, celui qui rend la vie possible sur Terre va aussi être l'artisan de sa perte. L'Univers et ses contradictions...
En 1967, Nicoletta chantait déjà Il est mort le soleil, on ne peut que saluer son talent d'anticipation. Et chanter, pour oublier...
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