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Les Québécoises ont besoin d’un meilleur accès aux soins spécialisés

Cette année, 700 femmes recevront un diagnostic de cancer de l'ovaire au Québec. Plus de la moitié d'entre elles ne survivront pas au-delà de cinq ans.
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Les femmes qui reçoivent un diagnostic de cancer de l'ovaire sont confrontées à des options limitées. Peu de nouveaux traitements ont été mis à la disposition des patientes depuis les années 90, et les 50 dernières années ont apporté très peu de réponses aux femmes touchées par la maladie. Les faibles taux de survie ont persisté, faisant du cancer de l'ovaire le cancer féminin le plus mortel.

Au Québec, ce portrait peu encourageant est accentué par la disponibilité limitée des spécialistes.

Des études ont révélé que les femmes atteintes du cancer de l'ovaire vivent plus longtemps lorsqu'elles sont suivies par un gynécologue oncologue, un professionnel de la santé spécialisé dans le traitement du cancer de l'ovaire et d'autres cancers gynécologiques. Les patientes qui reçoivent une intervention chirurgicale réalisée par un gynécologue oncologue sont plus susceptibles de faire l'objet d'interventions médicales exhaustives et de recevoir les meilleurs traitements existants. Elles profitent également des vastes connaissances de leur gynécologue oncologue sur les autres enjeux relatifs au cancer de l'ovaire, notamment sur son impact sur la santé reproductive et sexuelle.

Or, bien des femmes qui ont vécu personnellement la maladie s'entendent pour dire que consulter un spécialiste peut s'avérer complexe. Les gynécologues oncologues de la province pratiquent presque tous à Montréal, à Québec et à Sherbrooke, de sorte que les femmes qui vivent dans le nord et l'est du Québec doivent souvent parcourir des distances importantes pour voir un spécialiste. De plus, les limites de temps opératoire imposées aux chirurgiens québécois peuvent retarder l'intervention initiale et le début des traitements.

Le gouvernement doit considérer le cancer de l'ovaire comme une priorité en matière de santé des femmes et passer à l'action en améliorant l'accès aux soins spécialisés.

Le gouvernement doit considérer le cancer de l'ovaire comme une priorité en matière de santé des femmes et passer à l'action en améliorant l'accès aux soins spécialisés. À cette fin, Cancer de l'ovaire Canada invite l'Assemblée nationale du Québec à aborder les lacunes du système avec tous les partis.

Iniquité du financement de la recherche

Même si les taux de mortalité du cancer de l'ovaire sont parmi les plus élevés de tous les cancers, le financement fédéral de la recherche sur cette maladie est extrêmement faible en comparaison aux autres cancers, ce qui a considérablement ralenti les progrès scientifiques jusqu'à ce jour.

Cancer de l'ovaire Canada

La majorité des Québécois et des Québécoises jugent qu'une approche concertée est essentielle. Un sondage récent révèle que 78% des répondants de la province estiment que le gouvernement fédéral doit augmenter les investissements dans la recherche sur le cancer de l'ovaire afin que les percées réalisées dans le traitement d'autres cancers, comme ceux du sein et de la prostate, puissent également se produire pour le cancer de l'ovaire.

Chaque jour où cette situation perdure, une autre Québécoise succombe au cancer de l'ovaire. Les progrès se font attendre depuis trop longtemps et le soutien du gouvernement est pressant.

Pourriez-vous donner cinq minutes de votre temps pour vous prononcer sur cet important enjeu de santé des femmes? Pour envoyer une lettre à vos représentants élus ou en savoir plus, rendez-vous à ovairecanada.org.

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