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Le temps consacré à la famille: un nouveau défi?

Tous les sondages et enquêtes nous disent que les Français aimeraient avoir plus de temps à consacrer à leur famille: mais pourquoi cette préoccupation? Faut-il passer plus de temps qu'avant pour préserver ou développer l'équilibre familial, ou réalise-t-on qu'au fil des ans ce temps a été rogné et abimé par un mode de vie tellement différent?
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Tous les sondages et enquêtes nous disent que les Français aimeraient avoir plus de temps à consacrer à leur famille: mais pourquoi cette préoccupation? Faut-il passer plus de temps qu'avant pour préserver ou développer l'équilibre familial, ou réalise-t-on qu'au fil des ans ce temps a été rogné et abimé par un mode de vie tellement différent?

On parle aujourd'hui beaucoup de la "qualité" du temps passé ensemble, qui compenserait la quantité. Mais cette qualité n'est pas mesurable, tout au moins elle n'est pas mesurée de la même manière par les uns et par les autres. En plus, on ne peut pas décréter et rendre obligatoire un temps minimal à passer ensemble, on entend d'ici les préados et ados se rebeller contre une telle idée.

Mais qu'est-ce que cela veut dire pas assez de temps? Est-ce que ne n'est pas aussi une façon de dire qu'on aimerait mieux communiquer avec ses proches, et que la communication ce ne peut être uniquement des SMS, des tweets, des mails? A l'heure où la communication est mondiale, universelle et immédiate et multimodale, on se dit que communiquer avec les siens ce n'est pas si simple. De fait, quand on se retrouve à table avec chacun pianotant sur son smartphone, on voit bien que ce n'est pas ce qu'on voudrait.

L'autre problème qui vient à l'esprit c'est l'emprise du temps de travail ; pas seulement en heures "ouvrées" mais parce qu'il est devenu très difficile de se défaire des préoccupations et stress du travail en même temps que de son manteau en rentrant le soir chez soi. Il s'agit de disponibilité d'esprit et de cœur, au-delà d'une analyse statistique des minutes passées avec les êtres chers

Quelles sont au fond les différentes possibilités de temps consacré à la famille: on peut dire qu'il y a le temps "efficace": s'occuper des bébés ou des petits, faire le ménage et les repas, les courses. En gros le temps consacré au bien-être physique de la famille .Celui-ci a pu être optimisé, grâce à des matériels de compétition, de l'électroménager dont les ménagères des années 60 n'osaient rêver, sans parler d'internet. Pas de problème, si ce n'est la course folle des jeunes mères de famille pour tout boucler. Car il y a un minimum incompressible.

Il y a aussi le temps de plus en plus important à passer pour superviser, orienter, les études des jeunes du CP jusqu'au bac et plus si affinités. Mais il y aussi ce qu'on pourrait appeler le temps "gratuit": transmettre, expliquer, passer des moments ensemble, avoir des conversations, écouter. C'est ce temps-là je pense qui donne le plus de soucis aujourd'hui: c'est la variable d'ajustement, c'est ce qui passe à la trappe dès que le temps manque. C'est le moins quantifiable et c'est le plus difficile à inscrire dans un agenda, car rien de tout cela ne se fait si ce n'est pas le bon moment.

Alors que faire? Chercher ce qui peut rapprocher, et détendre. Cela peut être une activité culturelle, des belles choses à partager. Cela peut être les repas pris ensemble (origine du mot "convivialité") surtout quand la cuisine est bonne, cela met de bonne humeur ! Et cela peut être une activité physique, en fonction des uns et des autres. L'activité physique: une bonne balade en vélo tous ensemble, une randonnée dans un coin magnifique, une activité sportive partagée entre un père et son fils, une mère et sa fille, ou réciproquement, sans parler des jeux avec les grands parents. Bref l'effort partagé. Cela peut délier les langues, faciliter une conversation, et créer des souvenirs impérissables.

C'est aussi je crois: essayer de rendre les choses plus simples, dans un monde où toutes les informations disponibles à tous rendent la vie complexe, où les possibilités se déploient tellement que cela en donne le vertige. Aujourd'hui, on a le choix entre mille chemins à chaque instant, et cela peut être oppressant pour des jeunes-et des moins jeunes. Revenir au bon sens, rappeler qu'il existe et peut résoudre beaucoup de problèmes.

On a besoin aussi de solidarité: pas de grands mots, mais une présence que l'on sent. On a besoin de se sentir aimé, et soutenu. Simplement.

Il y a un événement que je vous recommande, car c'est à l'occasion de son déroulement chaque année que j'ai pu observer une vraie cohésion familiale chez les participants, résultante de ces conditions réunies, et cela quelle que soit l'origine géographique et sociale: c'est le Famillathlon. On me dira que c'est peu de choses, car il ne s'agit que d'une journée. Mais on y réalise qu'il est vraiment possible de passer des moments de qualité ensemble, et qu'on peut renouveler ces moments tout au long de l'année: cela fait plaisir à voir, c'est utile!

Pour aller plus loin, vous pouvez visiter le site de l'association Famillathlon

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