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Choc post-électoral ? Désir d'exercer le pouvoir le plus longtemps possible ? On n'en sait rien puisque la chef du Parti québécois s'est fait discrète depuis la débâcle de son parti, mais disons qu'elle n'est pas pressée.
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Une semaine après les élections on attend toujours la première rencontre face à face entre la première ministre défaite, Pauline Marois, et le premier ministre désigné, Philippe Couillard. Quoique protocolaire, cette rencontre lance habituellement le processus de passation des pouvoirs d'un gouvernement à un autre. Pour le citoyen, cette continuité dans les affaires de l'État est importante.

Il n'y a pas de norme, mais la coutume place ce tête-à-tête 24 ou 48 h après le vote. En 2012, Jean Charest avait rencontré Mme Marois deux jours après le scrutin. En 2003, la rencontre Bernard Landry-Jean Charest s'était tenue aussi deux jours après l'élection.

Au cours de cet entretien, les deux premiers ministres parlent de la situation du Québec. Le chef de parti sortant en profite pour négocier une piste d'atterrissage pour ses adjoints immédiats, si cela est nécessaire. Deux ou trois postes, dit-on, pas plus.

Choc post-électoral ? Désir d'exercer le pouvoir le plus longtemps possible ? On n'en sait rien puisque la chef du Parti québécois s'est fait discrète depuis la débâcle de son parti, mais disons qu'elle n'est pas pressée.

En pratique, le gouvernement Marois gouverne toujours et le fera tant que le nouveau conseil des ministres ne sera pas formé. D'ailleurs un conseil des ministres péquiste est à l'horaire mercredi. Les grands commis de l'État ont préparé des dossiers de «breffage» bien sûr pour faire le point sur actions de leur ministère... en attendant leurs nouveaux maîtres.

Il y a aura assermentation des députés, nouveau conseil des ministres vers le 23 avril, convocation de la Chambre fin mai, présentation d'un nouveau budget avec les crédits cette fois-ci en juin alors que l'Assemblée nationale ajourne normalement ses travaux à la mi-juin.

Il faut donc prévoir que les travaux de la Chambre se poursuivront en été pour rattraper le calendrier. Oubliez pour le moment l'adoption d'une Charte des valeurs, par exemple, car il faudra consacrer bien des heures de débat sur le budget et les dépenses. Le gouvernement Couillard sera à peine installé au début de l'été.

Le Québec est en mode pré-électoral depuis l'automne et le gouvernement a à peine siégé en 2014, avant de provoquer sa chute. Cela fait donc des mois que l'appareil gouvernemental fonctionne au ralenti. Bien des sous-ministres sont assis au bout de leur chaise, attendant de voir qui sera le nouveau «boss», s'il maintiendra les mêmes orientations. Nombre d'entre eux devront se trouver de «nouveaux défis» professionnels.

Le comité de transition libéral, mené par l'ex-premier ministre Daniel Johnson, était prêt et a nommé rapidement le secrétaire général, Roberto Iglesias, grand patron de la fonction publique. Les nouveaux ministres libéraux auront besoin de plusieurs semaines avant de maîtriser leurs dossiers.

Les plans du gouvernement Couillard risquent d'être chamboulés, eh oui, par la mauvaise situation financière. Le déficit serait de 800 millions de dollars supérieur, à 3, 3 milliards de dollars, à celui annoncé en février. Nous fera-t-on le coup du «trou-surprise»? En haut lieu, on est alarmé par baisse marquée des revenus.

Élection oblige, le Québec tourne au ralenti depuis des mois. Il est grand-temps de relancer la machine.

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