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Un deuxième tour au PQ?

Les Québécois découvrent aussi le caractère agressif du député de Saint-Jérôme, comme l'a appris à ses dépens Pierre Céré.
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Dimanche, Pierre Karl Péladeau a demandé aux péquistes de lui confier un mandat fort le 15 mai à la tête du PQ.

Son leadership serait affaibli s'il devait être contraint de se mesurer au deuxième candidat (Alexandre Cloutier ou Martine Ouellet) et assister au jeu des alliances.

La campagne de PKP pour remplacer Pauline Marois a débuté dans les faits il y a plus d'un an. Le magnat de la presse n'est pas venu en politique pour jouer les seconds violons lui qui a passé sa vie à imposer sa partition.

Il a d'ailleurs confessé qu'il n'a aucun intérêt à administrer une province. Ses intentions étaient claires, mais il a étiré le suspense jusqu'à l'automne avant, ô surprise, de sauter dans la course.

Sa notoriété, son image de grand chevalier de l'entreprise, son statut social (combiné à celui de Julie Snyder), mais, surtout, le fait qu'il parvienne du monde des affaires lui ont conféré dès le départ une avance insurmontable ou qui, du moins, le paraissait.

Deux ex-ministres, Jean-François Lisée et Bernard Drainville, ceux-la mêmes qui étaient avec lui sur l'estrade le soir de la défaite du 7 avril, se sont fait sortir de la course parce qu'ils ont osé défier le favori des militants du PQ.

Alexandre Cloutier a dévoilé dimanche une enquête d'opinion conduite au sein des membres du PQ , enquête qui en ferait un solide deuxième à 33,8% des votes, 7 points derrière PKP à 40,7%.

14% des péquistes demeureraient indécis selon les données du clan Cloutier. Le discours simpliste et souvent incohérent de PKP a sans doute refroidi certains membres du PQ.

Les Québécois découvrent aussi le caractère agressif du député de Saint-Jérôme, comme l'a appris à ses dépens Pierre Céré.

Martine Ouellet a aussitôt accusé son jeune collègue de faire de la vieille politique pour influencer les péquistes. Peut-être,mais on ne peut nier que la campagne du député du Lac-Saint-Jean a pris du momentum et qu'il pourrait rallier les anybody but PKP.

Le scénario d'un deuxième tour doit faire frémir l'organisation de Pierre Karl Péladeau. Il commence d'ailleurs à faire un lien entre ce mandat fort, qu'il convoite, et le rêve ultime de tout péquiste: faire un pays.

Le nouveau chef de l'Opposition devra diriger ses troupes à l'Assemblée nationale, au lendemain de son élection, et affronter le gouvernement majoritaire de Phillipe Couillard et une CAQ qui ne lui fera pas de quartiers.

Le nouveau leader péquiste pourrait sortir amoché de cette course au leadership si un second tour devient nécessaire. Si c'est PKP, il sentira rapidement le souffle d'Alexandre Cloutier dans son cou.

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