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Le Québec se retrouve dans une position intéressante avec le projet de pipeline de TransCanada, une affaire de 12 G$ lancée officiellement le semaine dernière. L'Alberta cherche à sortir son pétrole issu des sables bitumineux et à se désenclaver puisque la route vers le sud semble bloquée.
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Le Québec se retrouve dans une position intéressante avec le projet de pipeline de TransCanada, une affaire de 12 milliards de dollars lancée officiellement la semaine dernière.

L'Alberta cherche à sortir son pétrole issu des sables bitumineux et à se désenclaver. La route vers le sud semble bloquée. Le président Obama a pratiquement enterré le projet Keystone XL, piloté également par TransCanada.

Vers l'ouest, le projet de pipeline Northen Gateway s'est heurté à l'opposition de la Colombie-Britannique. Nouveau cul-de-sac.

Reste donc la route de l'est qui mène jusqu'aux raffineries du Québec et du Nouveau-Brunswick.

TransCanada veut dérouler son oléoduc sur une distance de plus de 4000 kilomètres et traverser le Québec.

Les opposants cherchent à minimiser les retombées économiques de ce gigantesque chantier, mais il y a là des jobs et des revenus. Ce pipeline aurait surtout le mérite de sécuriser l'approvisionnement en pétrole de Suncor à Montréal et d'Ultramar à Québec, ce qui n'est pas rien. Un terminal maritime de 300 millions$ est envisagé dans la région de Québec.

Dès l'annonce du projet, les environnementalistes ont monopolisé les micros et la bataille de l'opinion publique s'annonce ardue. Ils sont partis en guerre contre le pétrole et la seule alternative plaident-ils c'est de réduire ou mettre fin à cette dépendance.

Avant que nos véhicules ne fonctionnent à l'électricité ou à l'hydrogène, faudra bien faire le plein!

L'argument sur un produit dirigé à l'exportation m'apparaît un peu tordu, comme si un marché devait être forcément domestique. On applaudit pourtant quand Hydro exporte des kilowatts. Si le pétrole qui transite par le Québec est sécuritaire et nous rapporte des dividendes pourquoi refuser?

Le gouvernement Marois semble avoir un préjugé favorable au pétrole. Quand l'or noir plombe votre déficit commercial de 14 milliards$, vous cherchez des solutions.

Martine Ouellet, ministre des Ressources naturelles, a critiqué le projet Keystone mais parle de compenser l'augmentation des gaz à effets de serre provoqués par le pétrole «sale» qui emprunterait le nouveau pipeline.

Si Québec obtient des garanties en matière de protection de l'environnement et touche des dividendes, il serait mal venu de s'y opposer a priori. Le PLQ et la CAQ ont déjà pris position en faveur du pipeline avec certaines balises bien sûr.

Pour une fois, le Québec ne serait plus perçu comme le quémandeur de la fédération qui vit des richesses albertaines.

Il reste bien des étapes à franchir avant que cet oléoduc ne traverse le Québec, notamment, une consultation à l'automne sur la politique énergétique annoncée par le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet, des évaluations environnementales, des rencontres avec les citoyens...

À n'en pas douter, tous les risques liés à cette forme de transport seront exposés sur la place publique, puis analysés.

Un beau débat en perspective.

Le Québec confronté à une baisse de ses revenus et au coup de frein du secteur minier devra convaincre certains de ses alliés.

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