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Québec court-circuite les petites centrales

La décision du gouvernement Marois de tuer dans l'oeuf six projets de minicentrales hydroélectriques est logique, compte tenu du fait qu'Hydro-Québec ne réussit pas à écouler ses gigantesques surplus.La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a d'ailleurs expliqué qu'il s'agit d'une décision d'affaires.Difficile, par contre, de retracer la cohérence dans le discours et l'action gouvernementale.
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La décision du gouvernement Marois de tuer dans l'oeuf six projets de minicentrales hydroélectriques est logique, compte tenu du fait qu'Hydro-Québec ne réussit pas à écouler ses gigantesques surplus.

La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a expliqué qu'il s'agit d'une décision d'affaires.

Difficile, par contre, de retracer la cohérence dans le discours et l'action gouvernementale.

Le mois dernier, la première ministre, qui participait au Sommet de Davos, décrivait ces surplus de kilowatts comme un «avantage compétitif», des KW utilisables pour attirer des investissements. On aurait cru voir renaître Robert Bourassa.

Début décembre, ce même gouvernement a actionné la minicentrale de Val-Jalbert, un projet de 53 millions de dollars qui va produire 16 MW. Selon Martine Ouellet, contrairement aux 6 autres projets, Val-Jalbert avait franchi toutes les étapes d'approbation et avait été autorisée par l'ancien gouvernement, ce qui justifie ce traitement de faveur.

Pourtant, immédiatement après avoir pris le pouvoir, le PQ n'a pas lésiné avant de fermer la filière nucléaire et l'industrie de l'amiante. C'est ainsi qu'on a annoncé le déclassement de Gentilly 2

et l'annulation d'un prêt de 58 millions $ à la mine Jeffrey.

Dans le cas de l'amiante, l'engagement libéral n'a pas pesé lourd.

Le mois dernier on annonçait la construction du plus grand parc éolien au Canada dans le secteur du Parc des Laurentides: EDF Énergies Nouvelles va ériger 175 éoliennes, une affaire de 800 millions $ pour produire de l'électricité excédentaire.

Il est vrai que, dans ce cas, on parle d'énergie «verte» et que cela échappe donc aux considérations économiques.

La minicentrale de Val-Jalbert a-t-elle été protégée parce qu'elle est dans une région, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui a voté en bloc pour le PQ? Parce que cette minicentrale implique les Autochtones et constitue un modèle, comme disait Mme Marois, du partenariat de nation à nation?

Ajoutons que le PQ a fait campagne en dénonçant le dégel du bloc dit patrimonial- qui plaçait les Québécois à l'abri d'un choc des tarifs- mais s'est empressé d'annoncer son indexation une fois élu.

Somme toute, le gouvernement avait raison de court-circuiter les minicentrales, mais l'ensemble dégage l'impression d'une gestion à la petite semaine avec un discours ajustable.

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