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PQ: le choix du président

Il a fort à parier que dans cette course, il y aura des tenants de la gauche et de la droite, des «lucides» s'il en reste au PQ, des parizistes, des «caribous» purs et durs, des partisans des conditions gagnantes, des partisans d'une nouvelle forme d'affirmation nationale, des adeptes du bon gouvernement, etc.
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Le Parti québécois est décapité depuis le 7 avril et toute la réflexion qu'il a entamée sur son rejet brutal par la population sera revisitée par un élément incontournable : son nouveau chef.

Les instances péquistes - conseil national, présidents de comtés... - ont entrepris l'analyse de la débâcle historique. Bien. Le positionnement du PQ sera déterminé, en bout de ligne, par la course au leadership et, surtout, celui ou celle qui deviendra président de la formation.

Il a fort à parier que dans cette course il y aura des tenants de la gauche et de la droite, des «lucides» s'il en reste au PQ, des parizistes, des «caribous» purs et durs prêts à précipiter un référendum, des partisans des conditions gagnantes, des partisans d'une nouvelle forme d'affirmation nationale, des adeptes du bon gouvernement en attendant le grand soir etc.

Cela annonce un beau débat de fond. Comme le notait un fin observateur de la scène politique, le PQ devra décider s'il va «s'optionnaliser» ou se «caquiser».

Le Parti québécois sera très différent selon qu'il soit dirigé par Pierre-Karl Péladeau, Jean-François Lisée, Gilles Duceppe, Véronique Hivon, Alexandre Cloutier, Pascal Bérubé ou Marc Laviolette (??).

Au Parti québécois on fait, traditionnellement, peu confiance au chef et on cherche toujours à l'assujettir à un programme serré. Seul Jacques Parizeau a échappé à cet encadrement, car il demeure le plus orthodoxe.

Le président-fondateur, René Lévesque, n'a jamais hésité à renverser les décisions de son conseil national et a même déclenché un référendum interne. Lucien Bouchard a désavoué ses militants - «Je ne pourrais plus me regarder dans un miroir» - à la fin d'un conseil national sur la question de l'affichage et laissé planer la menace d'une démission.

André Boisclair a déjà osé dire que le PQ devrait prendre ses distances avec les syndicats, avant d'être ramené dans le droit chemin.

Rappelée d'urgence pour sauver le parti en 2007, Pauline Marois, avait pu fixer deux exigences de départ : revoir la taille de l'État et se sortir de la mécanique référendaire. Le premier objectif est tombé en cours de route et elle s'est piégée elle-même sur le second.

Le post mortem entrepris par le PQ est indispensable, mais c'est lors de la course au leadership qu'on verra si ce parti a tiré des enseignements de la débâcle de 2014.

Si l'on se fie aux propos de Pierre Duchesne, ex-ministre de l'Enseignement supérieur, aux Coulisses du Pouvoir, il y a du chemin à faire. Nous voilà revenus à la cassette (VHS sans doute) de la «pédagogie», comme si les Québécois n'avaient pas compris de quoi on parle depuis 40 ans marqués par deux référendums.

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