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Pauline Marois a voulu frapper fort dès sa prise du pouvoir pour ancrer la volonté de changement, tout en démontrant qu'un gouvernement minoritaire peut bouger. Elle n'a cessé de rappeler durant la campagne qui vient de se terminer comment elle était préparée pour cette tâche. Heureusement que le PQ n'a pas été pris par surprise par le résultat de l'élection, qu'est-ce que cela aurait été?
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PC

Pour un parti qui se préparait à exercer le pouvoir depuis si longtemps, le Parti québécois démontre un amateurisme navrant depuis le 4 septembre.

On a rapidement oublié l'épisode de la nomination de Chantal Landry à titre de sous-ministre à la Santé, rien de moins. Aussitôt nommée, aussitôt redirigée. Il est de coutume de placer ses loyaux serviteurs dans l'appareil de l'État quand un parti prend le relais de l'autre, mais il faut s'entendre sur la piste d'atterrissage et identifier un poste.

Que la responsable des «post-it» se trouve un emploi, soit, mais pas en tant que sous-ministre adjoint dans le plus gros des ministères. Pensez-vous que le Dr Réjean Hébert aurait pu confier des mandats délicats à sa nouvelle employée?

Le tout nouveau conseil des ministres apparaît débalancé et confirme que l'économie n'est plus la priorité du gouvernement québécois. Les anciens activistes que sont Daniel Breton, Martine Ouellet et Scott Mackay occupent des postes stratégiques alors qu'on englobe le Développement économique au sein des Finances.

Je doute que Nicolas Marceau ait eu beaucoup de temps à consacrer à l'économie depuis sa nomination, empêtré dans la défense des engagements électoraux du PQ.

Pauline Marois a récompensé les régions-ressources qui lui ont donné des députés (Abitibi, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Gaspésie) dans la formation de son cabinet mais ignoré certaines régions. Le cas le plus flagrant est celui de la Mauricie, dont le parrain a été brièvement, Bernard Drainville, puis Pierre-Yves Blanchet. Nouveau cafouilllage.

Conformément à ses convictions, la ministre des Richesses naturelles, Martine Ouellet, a fermé le robinet des gaz de schiste, avant qu'il ne soit ouvert véritablement. Mme Marois a dû apporter, le jour même, des nuances sur la fermeture de cette filière qui fait toujours l'objet d'une étude stratégique.

Le déclassement de Gentilly 2 est dans le programme du PQ. En Chambre, l'opposition avait démontré qu'elle favorisait la fermeture de la centrale plutôt que sa réfection. Pas de surprise, sinon dans la manière brutale de l'annoncer sans qu'on connaisse les coûts réels de ce démantèlement et son calendrier.

Cela vaudra au nouveau gouvernement sa première manif de la «rue» en fin de semaine.

La confusion règne sur la façon d'aller chercher le milliard que procurait la taxe-santé. Dans le cadre financier publié durant la campagne électorale les chiffres apparaissaient incontestables: 610 millions$ avec l'ajout de 2 paliers d'imposition pour les riches, 255 milions de dollars en portant de 50 à 75% les gains de capital, 140 millionsde dollars par la réduction de la déduction pour les dividendes.

La levée de boucliers force Nicolas Marceau à refaire ses devoirs.

On nous dit maintenant que la caractère rétroactif de l'impôt était implicite. Le chroniqueur Gilbert Lavoie du Soleil raconte pourtant qu'il a fallu plusieurs heures avant que bureau de la première ministre constate, vendredi dernier, que la mesure s'appliquait, rétroactivement, à l'année 2012.

Pauline Marois a voulu frapper fort dès sa prise du pouvoir pour ancrer la volonté de changement tout en démontrant qu'un gouvernement minoritaire peut bouger.

Elle n'a cessé de rappeler durant la campagne qui vient de se terminer comment elle était préparée pour cette tâche.

Heureusement que le PQ n'a pas été pris par surprise par le résultat de l'élection, qu'est-ce que cela aurait été?

Agnès Maltais

Le conseil des ministres de Pauline Marois

Les promesses du PQ

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