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Chercher à museler deux partis à l'Assemblée nationale, c'est du jamais vu.
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Le caractère impulsif et chicanier de Pierre Karl Péladeau rend vulnérable le chef du Parti québécois.

C'est une polémique stérile qu'a lancée le chef du PQ en expédiant une mise en demeure au député caquiste Benoît Charette, qui a osé s'interroger sur la structure de l'Institut sur l'indépendance, institut qui doit être annoncé au cours des prochaines semaines.

On peut se demander quelle mouche a piqué le chef péquiste puisque les interrogations de la CAQ étaient légitimes et le propos modéré. Mais voilà qu'il en rajoute et songe à poursuivre le ministre Jean-Marc Fournier qui parle « d'intimidation juridique ».

Chercher à museler deux partis à l'Assemblée nationale, c'est du jamais vu.

Si l'on ne peut faire le débat dans l'arène politique, où sera-t-il fait?

La mise sur pied de cet institut a été promise durant la campagne au leadership de PKP. C'est une bonne idée, car c'est au PQ qu'incombe le fardeau de la preuve quant à l'avenir constitutionnel du Québec.

Il est clair que le mandat de l'Institut sera partisan, car il doit démontrer les bienfaits de la souveraineté. Ses conclusions serviront à garnir l'arsenal de la « machine de guerre » péquiste.

Au départ, on avait cru comprendre qu'il serait une émanation du PQ. On cherche maintenant à « dépéquéciser » l'Institut pour hausser sa future crédibilité.

La question centrale est de savoir s'il sera couvert ou non par la loi sur le financement qui limite les contributions à 100 $. Le PQ argue que l'idée fédérale profite du statut d'œuvre de bienfaisance, ce qui donne droit à des remboursements d'impôt. L'argument se défend, bien que l'Institut relèverait directement d'un chef de parti qui a annoncé une contribution personnelle et « substantielle ». Le chef de l'opposition n'a rien à gagner et tout à perdre à judiciariser le débat sur la structure de l'Institut.

Il garde ses réflexes de patron d'une grande entreprise sans développer ceux d'un aspirant premier ministre.

Ses adversaires ont pris bonne note qu'il a l'épiderme sensible et vont s'en rappeler.

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Mariage Snyder-Péladeau

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