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Le premier tête-à-tête télévisé entre Jean Charest et Pauline Marois a placé sous les projecteurs deux stratégies diamétralement opposées pour le Québec. Bien assis, face-à-face, le chef du PLQ et celle du PQ avaient bien préparé leurs «punchs», et ils les ont livrés avec beaucoup de passion. Que ce soit sur la façon de gouverner, la politique sociale, l'économie, la santé, le Plan Nord, le referendum, il y avait de l'électricité dans l'air. Ces deux politiciens se mesurent depuis des années et en ont profité pour régler leurs comptes.
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Agence QMI

Le premier face-à-face télévisé entre le premier ministre sortant, Jean Charest, et la chef de l'opposition officielle sortante, Pauline Marois, a placé sous les projecteurs deux stratégies diamétralement opposées pour le Québec.

Sur la forme, cette nouvelle formule mise de l'avant par TVA a permis des échanges plus percutants entre deux des prétendants au pouvoir. On était davantage dans le combat extrême que dans le gala de lutte avec quatre chefs de parti, style radio-canadien.

Bien assis, face-à-face, M. Charest et Mme Marois avaient bien préparé leurs «punchs» et les ont livrés avec beaucoup de passion.

Que ce soit sur la façon de gouverner, la politique sociale, l'économie, la santé, le Plan Nord, le référendum, il y avait de l'électricité dans l'air. Ces deux politiciens se mesurent depuis des années et en ont profité pour régler leurs comptes.

Ils ont eu, tour à tour, de très bons moments, mais je crois que la chef péquiste a eu un léger avantage en raison du fait qu'elle affrontait un adversaire qui détient la ceinture depuis neuf ans et qu'il en traîne les cicatrices.

Dès le son de la cloche, Pauline Marois s'est emparée de la question de la corruption et a lancé, le feu dans les yeux, «que ce n'est pas vous qui allez me donner des lecons d'intégrité, c'est indécent».

Comme il l'avait fait la veille, Jean Charest a ressorti le rapport Moisan (2006) et l'affaire de l'adolescente qui a contribué à la course au leadership de son opposante. Faible parade. Sur un ton agressif, il a reproché à cette dernière de salir toute la classe politique sur de simples allégations avant de se porter à la défense de David Whissel qui a quitté la politique sans être accusé de quoi que ce soit.

Les coups pleuvaient et étaient, souvent, en bas de la ceinture.

Sur le second thème, essentiellement la crise étudiante, Jean Charest s'est porté à l'attaque et reproché à Mme Marois d'avoir abdiqué et encouragé le désordre. «Je ne plierai pas face à la rue», a asséné le chef libéral.

En santé, Mme Marois se donne quatre ans pour règler les urgences et soutient qu'il n'y a pas de recette magique (uppercut à François Legault). Jean Charest s'est défendu en disant qu'il faut du temps pour réparer les dégâts causés par les politiques «cruelles» du PQ.

«Vous n'êtes pas responsables de rien, après trois mandats», lui rétorqua Mme Marois, d'un bon direct au menton.

Les Québécois seront ravis que tous les deux ne prévoient pas hausser les impôts, taxes et tarifs... Sauf ceux déjà budgétés. La chef péquiste a moins bien paru dans ce segment et elle s'est fait mettre sur le nez qu'augmenter les redevances des minières conduit à fermer des mines.

Jean Charest a poussé Mme Marois dans le coin sur la tenue d'un référendum dans un premier mandat, une «épée de Damoclés» qui fait que le PQ «joue au casino avec notre avenir».

La leader péquiste a démontré un bon jeu de pieds sur cette question mais, visiblement, brûle du désir de l'enclencher «si nécessaire» quand le OUI sera jugé majoritaire.

Jean Charest jubilait dans son coin de l'arène.

Incidemment, Pauline Marois debrait éviter de s'en prendre à Stephen Harper dans tous les débats. On comprend qu'il fait un bon repoussoir mais elle ne vise pas direction du Bloc québécois et pourrait avoir à composer avec le premier ministre fédéral très bientôt

Et on remet ça ce soir.

Jean Charest en campagne

Pauline Marois en campagne

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