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Pauline Marois déterminée à éviter le déraillement

Pauline Marois a paru déterminée, jeudi, à replacer sa campagne sur les rails, quitte à museler son candidat-vedette qui a monopolisé les projecteurs..
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L'image de la première ministre Pauline Marois qui tasse Pierre Karl Péladeau en conférence de presse pour répondre aux questions des journalistes dit tout: le PQ est inquiet de la tangente qu'a prise la campagne électorale.

Le sondage sur les intentions de vote dans la région de Québec réalisé par le poste de radio FM93 devrait allumer des voyants lumineux. Ce coup de sonde, pris après l'entrée en scène de PKP, laisse entrevoir un tassement de la CAQ au profit des libéraux. Le PQ, qui s'est toujours buté au mystère Québec, fait du surplace.

Début mars, la Capitale faisait l'objet d'une lutte à trois (32-31-24 pour la Coalition Avenir Québec). Le sondage Léger révèle une poussée de 7 points du PLQ et une baisse de 5 de la CAQ (39-32-19). Les caquistes fédéralistes ou ceux qui redoutent la reprise du débat national vont se réfugier sous le parapluie libéral.

Le PQ sait que pour obtenir une majorité il doit conquérir les comtés de Québec. Seuls Taschereau et Charlevoix (comté de la PM) ont voté péquiste en 2012. Avec la Charte des valeurs, le parti au pouvoir croyait bien avoir percé le mystère dans une région francophone.

L'arrivée de PKP est théoriquement profitable pour le PQ dans la Capitale. Le désir de ramener les Nordiques, l'association de Quebecor avec le maire Labeaume et la Ville pour gérer le nouvel amphithéâtre jouent en sa faveur. Sans compter, que M, Péladeau est omniprésent à Québec depuis des mois et jouit d'une grande reconnaissance.

On avait donc décidé de jouer la carte PKP.

Le poing brandi et la profession de foi indépendantiste du magnat de la presse ont semé un doute sur le retour du référendum. Très maladroitement, Pauline Marois a nourri cette impression en parlant de frontières, de passeport et de monnaie commune. Les libéraux, et la CAQ dans une moindre mesure, ont vu l'ouverture.

Déjà, dimanche, des stratèges libéraux jubilaient et disaient détenir la «ballot question», celle qui détermine la tournure d'une élection.

La région de Québec représente la base électorale de la CAQ qui y a fait élire la moitié de ses 18 députés. Depuis le début de la campagne, François Legault a retrouvé l'essence de ce qui était l'ADQ. Cette semaine il a déclenché les hostilités avec les syndicats et torpillé des projets publics coûteux (anneau de glace, projet Diamant...) au risque d'irriter le tout-puissant maire de Québec. Régis Labeaume, qui a l'habitude de faire danser les politiciens, n'a pas apprécié.

Des caquistes bien placés vous diront que la CAQ avait été détournée, depuis 2012, par «la gang du Plateau» et rompu les liens avec sa base à Québec et en région. La CAQ se replie donc sur ses positions en espérant sauver ses meilleurs comtés.

Quant aux libéraux, ils sont confiants, grâce à la polarisation du vote, de rafler une région peu entichée par la souveraineté et plus à droite sur l'échiquier politique.

La chef péquiste a tort quand elle affirme que cette élection ne porte pas sur l'avenir du Québec mais sur le «bon gouvernement». Les Québécois ont le droit de savoir dans quoi ils embarquent avec un gouvernement du PQ majoritaire.

Pauline Marois a paru déterminée, jeudi, à replacer sa campagne sur les rails, quitte à museler son candidat-vedette qui a monopolisé les projecteurs..

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