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Je soupçonne que l'un des mandats de Norm MacMillan sera de donner un peu de flair politique à un Phillippe Couillard qui en manque cruellement.
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Le retour de Norman MacMillan en politique confirme qu'il y a de l'eau dans le gaz au cabinet du premier ministre Couillard.

MacMillan est le portrait type du politicien terre-à-terre branché sur ses commettants et leurs préoccupations. Au PLQ il est l'équivalent de ce qu'était Guy Chevrette au PQ avec son pif politique.

Cet ancien hôtelier a représenté le comté de Papineau pendant 23 ans et a réussi à décrocher un poste de ministre après des années comme animateur du caucus libéral en tant que whip ou président.

«Norm» était une véritable institution, adulé par ses pairs, jusqu'à sa démission en 2012. Son franc-parler et sa bonhomie en ont fait un député très populaire auprès des médias.

«Norm MacMillan, c'est l'antithèse de la langue de bois et du discours formaté.»

À quelques reprises, iI leur a fourni, malgré lui, de la bonne copie. C'est lui qui a révélé que Jean Charest demandait à ses ministres de collecter 100 000$ dans leur comté. Il a fait parler de lui quand il a traité la députée Sylvie Roy de «grosse crisse» en Chambre (le micro de Pierre Moreau était demeuré ouvert), un épisode embarrassant.

Norm MacMillan, c'est l'antithèse de la langue de bois et du discours formaté.

Quand iI a laissé sa politique, il affirmait vouloir mener une vie normale (c'est loin Gatineau-Québec) et voir ses petits-enfants. À 68 ans, il est rappelé sous les drapeaux à titre de «conseiller spécial» du premier ministre et doit améliorer, ou rétablir, la communication avec le caucus des députés.

Une certaine grogne s'est installée dans le caucus libéral après une session parlementaire catastrophique au point où la présidente du caucus, Nicole Ménard, a organisé une réunion extraordinaire des députés au manoir Montmorency.

Le premier ministre Couillard devait concéder que la communication n'était pas assez «fluide» entre son entourage et le caucus.

Je soupçonne que l'un des mandats de Norm MacMillan sera de donner un peu de flair politique à un Phillippe Couillard qui en manque cruellement.

La décision de faire monter au cabinet deux ex-adéquistes (Sébastien Proulx et Dominique Anglade) a provoqué une onde de mécontentement.

Philippe Couillard n'est pas Jean Charest qui avait l'oreille du caucus et qui pouvait, dans les moments difficiles, compter sur son appui. Après les jeunes libéraux qui ont défié leur chef, des députés ont critiqué ouvertement la gestion de la crise au ministère des Transports.

«Je soupçonne que l'un des mandats de Norm MacMillan sera de donner un peu de flair politique à un Phillippe Couillard qui en manque cruellement.»

On parle aussi du retour de Claude Lemieux, qui fut conseiller de plusieurs chefs du PLQ, dans le Saint des Saints.

Le premier ministre Couillard a tout fait depuis des mois par se distancier de l'époque de Jean Charest en matière de financement notamment.

Voilà qu'à mi-mandat, il fait appel à d'«anciens» libéraux pour calmer le jeu.

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