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Martine et les caribous

La passionaria de l'indépendance refuse d'être considérée quantité négligeable, rejetant l'idée que la course n'implique qu'Alexandre Cloutier et Jean-François Lisée.
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Martine Ouellet a profité du dernier débat dans la course au leadership du Parti québécois pour marteler les thèmes de l'aile pure et dure et malmener les 2 meneurs.

La passionaria de l'indépendance refuse d'être considérée comme quantité négligeable, rejetant l'idée que la course n'implique qu'Alexandre Cloutier et Jean-François Lisée.

«L'histoire n'est pas écrite», a-t-elle lancé dans son allocution d'ouverture lors du débat tenu à Montréal.

Lors d'un débat précédent, la députée de Vachon avait provoqué des grincements de dents en rejetant sur Pauline Marois la décision d'aller de l'avant avec l'exploration pétrolière à Anticosti. Après tout, elle était ministre des Ressources naturelles.

Depuis, elle reproche à l'establishment du parti et au caucus des députés de favoriser ses adversaires. Faut-il rappeler qu'aucun de ses collègues ne l'appuie dans la course à la chefferie?

Dimanche, elle a poussé Alexandre Cloutier dans ses derniers retranchements sur la question de l'affichage en français lui reprochant d'avoir «abdiqueé». Si elle était première ministre, elle n'hésiterait pas à faire du français la seule langue dans l'affichage. Elle aura recours à la classe dérogatoire pour y parvenir, comme n'a pas hésité à le faire Robert Bourassa, a-t-elle rappelé. Elle ferait donc en sorte que les décisions des tribunaux soient rendues en français seulement.

Alexandre Cloutier a répliqué que tant que le Québec n'est pas indépendant «il y a un cadre légal à respecter», ce qui lui a valu des huées dans l'assistance.

La Cour Suprême a charcuté au fil des ans plusieurs des dispositions de la Loi 101. Au prix de bien des déchirements, le Québec est parvenu à un compromis dans l'affichage, un compromis que la candidate juge maintenant insuffisant.

Ouellet a reproché à Jean-François Lisée ses multiples volte-face, son «flou-mou» et sa propension à diviser les souverainistes.

Les candidats Lisée et Clourtier ont soigneusement évité les affrontements musclés, et ce, même sur la question de la laïcité. À quelques jours du vote, on veut éviter les dérapages.

Fait à noter, Jean-François Lisée souhaite voter en faveur du projet de loi 62 sur la neutralité de l'état présenté par le gouvernement libéral dans le but que Philippe Couillard «se fasse dire non par Trudeau». Le projet de loi prévoit notamment que les services publics soient rendus à visage découvert.

Martine Ouellet a joué son va-tout dans ce dernier débat . On voit mal comment elle pourra, sans renier ses convictions, sauter dans les bras du nouveau chef après le 7 octobre.

Sa victoire, par contre, marquerait le retour en force des caribous au PQ.

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