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Bravo Mme Marois mais le terrain est miné

La première ministre du Québec Pauline Marois aura besoin de toute son habilté et de son expérience à compter d'aujourd'hui, car elle se retrouve en terrain miné. Miné par sa courte victoire sur le Parti libéral et la Coalition Avenir Québec. Championne du consensus elle devra négocier à la pièce les engagements qu'elle a pris durant la campagne électorale.
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La première ministre du Québec Pauline Marois aura besoin de toute son habilté et de son expérience à compter d'aujourd'hui, car elle se retrouve en terrain miné. Miné par sa courte victoire sur le Parti libéral et la Coalition Avenir Québec. Championne du consensus elle devra négocier à la pièce les engagements qu'elle a pris durant la campagne électorale.

Que ce soit sur le dégel des frais de scolarité, l'abrogation de la loi 12 (ou78), l'abolition de la taxe-santé, le renforcement de la loi 101, la chef péquiste et son gouvernement devront composer avec une opposition assez nombreuse pour faire du blocage. Avec 33% des votes environ la «gouvernance souverainiste» a du plomb dans l'aile et condamne le PQ a agir en «bon gouvernement» plutôt qu'en parti prêt à sortir le Québec du Canada.

Mme Marois doit aussi considérer que, malgré l'impopularité abyssale des libéraux qui se maintient depuis deux ans, un seul point d'écart les différenciait dans la boîte de scrutin. Il faut lui reconnaitre une pugnacité extraordinaire qui l'a conduit au pouvoir un an à peine après avoir été quasiment évincée de son poste.

La surprise de cette élection c'est la force du PLQ qui a réussi à faire élire quelque 48 députés. On est bien loin du scénario prédit par les sondages qui faisaient état d'une lutte à 2 entre le PQ et la CAQ!

Jean Charest, l'un des politiciens les plus doués du Québec, se laisse toutes les portes ouvertes mais on peut douter que défait dans son comté il s'accroche bien longtemps.

Les électeurs de Sherbropoke ont peut-être donné un «break» à Mme Marois en défaisant leur député.

La CAQ a démontré pour sa part qu'on peut gagner une campagne électorale mais perdre les élections. François Legault peut se consoler avec son score honorable de 27% mais il lui manque une vingtaine de députés pour égaler la percée de l'ADQ de Mario Dumont en 2007.

François Legault n'aura pas le choix d'être patient et y penser deux fois avant d'actionner la trébuchette.

Comme il le disait hier soir, la CAQ est devenue en un an une force politique avec laquelle il faudra compter.

Si on fait un peu de projection on peut penser que les Québécois retourneront en élection...dans 2 ans et que le PLQ sera dirigé par un nouveau chef. Ce sera une toute nouvelle partie. Mais n'anticipons pas trop et félicitations à la première femme à diriger le Québec. Il était temps.

Jean Charest prononce un discours après sa défaite dans Sherbrooke

Soirée électorale du 4 septembre 2012

Richard Henry Bain

PQ SHOOTING

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