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Les libéraux et l'économie

Le gouvernement Couillard a démontré qu'il savait compter (et couper), il lui reste à prouver qu'il est capable, aussi, de faire rouler l'économie du Québec.
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Le gouvernement Couillard a démontré qu'il savait compter (et couper), il lui reste à prouver qu'il est capable, aussi, de faire rouler l'économie du Québec.

Bientôt à mi-mandat, avec un budget en équilibre, il devrait tourner le dos à l'austérité qui a défini son action depuis 2012.

La griserie verte du premier ministre durant le Sommet de Paris a nourri le sentiment qu'il se préoccupe peu des entreprises et de leurs besoins. Son acharnement contre le pétrole et le gaz naturel ont fait en sorte qu'on ne reconnaît plus le PLQ, qui a l'économie inscrite dans son ADN depuis Robert Bourassa.

Quand Bourassa menait une mission à l'étranger, il se faisait un devoir de la traduire en retombées concrètes en matière d'investissement et d'emploi.

Le cri du cœur de Nathalie Normandeau, ex-vice-première ministre, sur les ondes du FM 93,3, illustre bien le malaise qui s'est installé.

À Québec, on semble avoir pris note de cette perception et il faut s'attendre à ce que le remaniement ministériel porte une signature économique. Pourtant, en entrevue avec La Presse, en décembre, Philippe Couillard parlait de faire plus de place: aux jeunes, aux femmes, aux régions. Les congés des Fêtes ont fait leur effet.

Il est inconcevable que le gouvernement n'ait pas en main le plan stratégique d'Investissement-Québec après 21 mois au pouvoir. Le ministre de l'Économie, Jacques Daoust, a avoué en Chambre qu'il avait rejeté la première mouture qui péchait, selon lui, par manque d'ambition.

Le geste le plus lourd de conséquences posé par ce gouvernement depuis des mois, c'est l'investissement de 1 milliard $ dans Bombardier. Or, cette entente a été ou bien mal ficelée, ou mal vendue à la population.

L'ex-banquier et ex-président d'Investissement-Québec apparaît donc sur la liste des «remaniables» avec Francine Charbonneau (Famille).

Quant à David Heurtel (Environnement), éternel éjectable, son étoile aurait repris du lustre à Paris.

À l'Éducation, François Blais est de plus en plus contesté.

Un remaniement ministériel est une opération politique périlleuse pour un premier ministre. Des députés libéraux qui attendent d'accéder au Saint des Saints, le conseil des ministres, verraient bien mal qu'on donne un ministère à des anciens adéquistes, Dominique Anglade et Sébastien Proulx.

La décision appartient au chef qui doit parfois piétiner certains égos et regarder à plus long terme. Il n'est pas acquis que le remaniement survienne avant le Sommet de Davos auquel participe Philippe Couillard du 20 au 23 janvier.

Il y a un risque en effet, si le remaniement passe mal, d'être éloigné de la maison. Le débat sur le bon moment se poursuit.

Au cours des prochains mois, les libéraux seront plus présents sur le terrain pour établir un «tempo d'annonces».

On veut démontrer qu'il n'y a pas que des comptables dans cette administration et on garde les yeux sur les élections.

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