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Le PLQ aurait pu choisir, aussi, de reporter son conseil général. Le PQ l'a fait avant les Fêtes pour le motif (peu crédible) d'élection partielle dans Bonaventure. Nous sommes en place pour gouverner, soutient-on au Parti libéral, et donc pas question de décaler la rencontre avec les militants, ça ne s'est jamais fait. Les protestataires ça vient avec l'exercice du pouvoir et on vit avec, pourrait-on résumer.
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Le Parti libéral du Québec (PLQ) a décidé de déplacer son conseil général du week-end à Victoriaville plutôt que de le tenir au centre-ville de Montréal. Il donne ainsi l'impression de se sauver de la Métropole et des manifestants qui tiennent la ville en haleine depuis des semaines. Selon Michel Rochette des communications du PLQ, ce sont des raisons de logistique qui ont forcé cette décision.

Il est plus facile effectivement de sécuriser les routes qui mènent à la capitale des Bois-Francs que certaines rues de Montréal. Quant à l'hôtel Victorin, il est suffisamment en retrait pour permettre aux forces policières de définir un périmètre. La Coalition Avenir Québec y tenait son congrès de fondation il y a 10 jours et la CAQ pourra dire, qu'encore une fois, on l'a copiée!

Victo est à mi-chemin, par ailleurs, entre Québec et Montréal. Les libéraux auraient pu décider de maintenir, envers et contre tous, leur réunion à Montréal mais ce sont les militants qu'ils auraient placé dans en situation risquée. Certains des participants au salon du Plan Nord à Montréal racontent avec effroi la charge des casseurs contre le mur vitré du Palais des Congrès.

Le PLQ aurait pu choisir, aussi, de reporter son conseil général. Le PQ l'a fait avant les Fêtes pour le motif (peu crédible) d'élection partielle dans Bonaventure. Nous sommes en place pour gouverner, soutient-on au Parti libéral, et donc pas question de décaler la rencontre avec les militants, ça ne s'est jamais fait. Les protestataires ça vient avec l'exercice du pouvoir et on vit avec, pourrait-on résumer.

Il y aura donc beaucoup de monde à Victo. Les associations étudiantes, à moins d'un revirement-surprise, prendront l'autobus pour une tournée en région. Les risques sont toutefois partagés. L'opinion publique peut facilement basculer. En mars 1983, le Parti québécois avait goûté à la grogne des syndiqués du secteur public lors d'un conseil national à Québec.

Aux prises avec un manque à gagner de 700 millions de dollars,et après des négociations infructueuses, René Lévesque avait amputé les salaires de ses employés de 20% sur une période 3 mois! Il a fait voter une loi-matraque (loi 111) pour mettre fin aux débrayages. Inutile de dire que ce mois de mars était plutôt chaud.

Les centaines de militants massés serrés devant l'hôtel le Concorde, des profs et des professionnels surtout, ont bousculé et insulté les militants péquistes...et les journalistes forcés de traverser une «haie du déshonneur». Des ministres, tels Camille Laurin et Gérald Godin, ont été malmenés.

Les images des syndiqués surexcités, à la chasse aux ministres, ont tué le discours syndical et réglé la cause au sein de la population. Pourtant, on ne parlait pas d'une facture 325$ de plus par année. Vaut mieux éviter les débordements et contrôler les trouble-fête, les masqués, si on veut conserver une certaine sympathie populaire.

Un appel au calme est-il trop demander?

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