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Legault et son cabinet «vert»

Le premier ministre a choisi de ne pas assister à la COP24, la rencontre de 10 jours au début de décembre survient alors qu'il met son gouvernement sur les rails.
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Le cabinet Legault.
PC/Jacques Boissinot
Le cabinet Legault.

C'est une sage décision. Si on se fie à ses premiers pas en politique, la nouvelle ministre Chassé a besoin d'un cours accéléré en matière d'environnement et sa participation à cette rencontre ne peut qu'être bénéfique.

Dans le cas de M. Legault, la rencontre de 10 jours au début de décembre survient alors qu'il met son gouvernement sur les rails. Entre un message inaugural, la présentation d'un mini-budget, le dépôt de projets de loi, les trois semaines de session parlementaire, il reste bien peu de temps pour se taper un voyage en Europe, surtout avec la bleusaille qui vient d'accéder au conseil des ministres.

La COP24 est une conférence plus technique et l'ordre du jour en témoigne. Steven Guilbeault mentionnait lui-même sur Twitter qu'il n y a pas de chefs de gouvernement présents à cette activité de suivi. La ministre Chassé aura donc tout le loisir de faire rapport à son patron comme il se doit.

(Incidemment, la Pologne annonçait tout récemment la construction d'une centrale au charbon de 1000 mégawatts!)

Le gouvernement Legault a carrément négligé la question environnementale durant la campagne électorale et le premier ministre a admis publiquement cette lacune. Ce n'est pas une raison pour se précipiter en Pologne durant cette période cruciale pour le Québec pour contenter un certain lobby vert qui a ses entrées dans les médias.

Si les partis d'opposition ont poussé François Legault à y participer, c'est bien davantage pour marquer à larges traits le déficit de crédibilité de la CAQ en matière de réduction des GES. François Legault a déjà eu à corriger certains ministres et il se doit être là au début pour imposer une cohérence dans l'action de son administration. Quant a l'argument voulant que le Québec doive y être avec son premier ministre pour affirmer sa présence sur la scène internationale, il relève de la prétention.

Les Québécois ont élu François Legault pour gérer le Québec, la planète peut se passer de sa présence en Pologne.

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