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Le pitch de vente de Régis

Régis Labeaume devra améliorer sonde vente s'il veut relancer une candidature olympique.
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Le maire Régis Labeaume martèle qu'il n'est pas en mode olympique tout en faisant tout pour ranimer la flamme à Québec.

Il a surpris tout le monde il y a quelques semaines en affirmant que le Comité olympique international (CIO) lui-même avait invité la Ville de Québec pour discuter de jeux d'hiver «modestes». À l'entendre, le CIO implorait Québec de se manifester, avant de préciser qu'il y allait par politesse et pour écouter seulement. C'est ce qu'on appelle diminuer les attentes.

Or, on a appris par la suite que c'est le Comité olympique canadien (COC) qui a entrepris la démarche. C'est évident lorsqu'on se rappelle que la candidature d'une ville doit être parrainée par un comité olympique, puis un pays hôte. Avant de quitter pour Lausanne, le maire a fait dire au premier ministre Philippe Couillard qu'il voulait les Jeux, une déclaration qui a été immédiatement nuancée.

En Suisse, le maire était accompagné, non pas d'un responsable des finances, mais par Patrice Drouin de Gestev, une filiale de Quebecor. Gestev a une très bonne expertise en organisation d'événements internationaux, c'est un opérateur comme on dit.

Le maire Labeaume a également pris l'initiative de contacter la ville de Lake Placid afin de mesurer l'intérêt pour une candidature conjointe, qui compenserait l'absence d'une montagne olympique dans son cahier de charges.

Le comité olympique des États-Unis a mis fin sèchement à cette aventure en mentionnant qu'il concentrait ses efforts sur Los Angeles.

Durant son séjour en Suisse, le maire de Québec a alimenté la fièvre pour les Jeux avant d'implorer tous ces excités de «se calmer le pompon» (?) au sujet des Olympiques.

Le document préparé par Québec, et qui a été présenté au CIO à Lausanne, parle par lui-même et proclame «Nous sommes prêts» pour 2026. On est loin du mode écoute, mais le maire défend le ton en disant que c'est un pitch de vente.

Quant à la belle amitié avec le maire Denis Coderre, elle a été mise à mal quand ce dernier a osé affirmer que les JO n'intéressaient pas la Métropole.

Régis Labeaume n'aime pas partager les feux de la rampe. Il aurait eu avantage à travailler avec le Comité olympique canadien et vérifier, par exemple, si Calgary ou Toronto avaient l'intention de plonger dans l'aventure olympique avant de mener sa croisade solitaire.

À Québec, les citoyens ont l'impression que leur maire dissimule ses intentions et leur force la main depuis le début.

Le cuisant échec d'une candidature pour les Jeux d'hiver de 2002 a laissé un stigmate dans la population de la Capitale. Régis Labeaume devra améliorer son pitch de vente s'il veut relancer une candidature olympique.

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Mai 2017

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