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Justin à la rencontre de son peuple

Au lieu de participer au Sommet économique de Davos, notre flamboyant premier ministre se lance dans une tournée pancanadienne pour se reconnecter avec le Canadien moyen.
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Le premier ministre Justin Trudeau cherche à «faire peuple» après avoir accumulé les erreurs de jugement au cours des dernières semaines.

Il a banalisé les rencontres privées avec de richissimes investisseurs chinois qui ont allongé 1 500 $ pour avoir un accès privilégié au premier ministre du Canada.

Lui qui est toujours prêt à un «selfie» avec un admirateur a pris des vacances discrètes, presque secrètes, aux Bahamas sur l'île privée de l'Aga Khan. Les informations sur ces vacances familiales ont été arrachées une à une au bureau du premier ministre qui a cherché à le protéger contre lui-même..

Son entourage a refusé de dire où il a pris ses vacances avant de confirmer qu'effectivement il se trouvait aux Bahamas avec femme et enfants. Faut-il rappeler que ce séjour dans le Sud lui a fait manquer le lancement des célébrations du 150e anniversaire du Canada?

À son retour, il a été très vague quand des journalistes lui ont demandé si un autre parlementaire l'accompagnait. Des vacances en famille et, pour le reste, je m'en remets au commissaire à l'éthique, a-t-il dit en substance.

Les médias ont révélé par la suite qu'un député, son conjoint et la présidente du Parti libéral du Canada ont profité également de cette escapade en famille. Une partie de ces vacances s'est faite «sur le bras» de l'Aga Khan, notamment le voyage en hélicoptère privé.

La fondation philanthropique de l'Aga Khan a reçu 300 millions $ en subventions du gouvernement canadien au fil des ans. Encore là, Justin Trudeau a tenté de banaliser les risques flagrants de conflits d'intérêts et il fait maintenant l'objet d'une enquête du commissaire à l'éthique.

Autre erreur de jugement: au lieu de participer au Sommet économique de Davos, notre flamboyant premier ministre se lance dans une tournée pancanadienne pour se reconnecter avec le Canadien moyen. Une opération de «damage control» improvisée.

Il y un an, le nouveau PM avait été la star de cette rencontre et il proclamait fièrement que le «Canada est de retour», après l'ère de Stephen Harper. Malgré ses travers, Davos réunit les décideurs du monde entier, autant politiques que financiers. Des décisions d'investissement s'y prennent quotidiennement.

Avec le Brexit, la crise des migrants, la montée du protectionnisme et la remise en cause des traités de libre-échange, la situation politique en Europe, le président Trump... ce ne sont pas les sujets chauds qui manquent cette année.

Pour casser cette image de «jetsetter», les penseurs du PLC ont donc décidé de sortir Justin Trudeau de sa cour et de l'envoyer à la rencontre du peuple.

En politique, le charme a ses limites. Il opère quand il est combiné à des convictions et à de la substance. Les libéraux fédéraux ont été rayés de la carte du Québec pendant une décennie pour des raisons d'éthique, ils devraient s'en souvenir.

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