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Monsieur Net à la CAQ

L'ancien chef de l'Unité anticollusion (UAC) symboliserait le «grand ménage» que tous les partis promettent de faire dans l'attribution des contrats publics au Québec. Au-délà des discours sur l'intégrité, il est perçu comme le justicier capable de casser un système bien huilé de la corruption. Son premier rapport avait eu l'effet d'une bombe et forcé le gouvernement à mettre sur pied la commission d'enquête Charbonneau.
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PC

Si la CAQ réussit à recruter Jacques Duchesneau comme candidat aux élections (c'est fait mais on attend le bon moment pour l'annoncer) elle aura réalisé un coup fumant.

L'ancien chef de l'Unité anticollusion (UAC) symboliserait le «grand ménage» que tous les partis promettent de faire dans l'attribution des contrats publics au Québec.

Au-délà des discours sur l'intégrité, il est perçu comme le justicier capable de casser un système bien huilé de la corruption. Son premier rapport avait eu l'effet d'une bombe et forcé le gouvernement à mettre sur pied la commission d'enquête Charbonneau.

Premier témoin entendu publiquement devant cette commission, il a déballé qu'il avait poursuivi une enquête personnelle qui démontrait que 70% du financement des partis politiques provient d'argent «sale». Ces révélations n'ont pu être contre-vérifiées par les enquêteurs de la commission, mais il faut s'attendre à un suivi à la reprise des travaux le 17 septembre.

On dit de lui que c'est un loner, un kid kodak, toujours grisé par les feux de la rampe mais les 600 entrevues faites par l'UAC lui ont sûrement fait comprendre LE système qui aurait favorisé les partis politiques au Québec.

Si la CAQ prenait le pouvoir (une longue shot, il va sans dire) et qu'il était ministre de la Sécurité publique, irait-il témoigner à nouveau?

Depuis le déclenchement de la campagne on constate que les trois principaux partis sont capables de former un conseil des ministres solide et de diriger le Québec.

Peu de sang neuf chez les libéraux, mais le premier ministre Charest peut miser sur quelques ministres aguerris (Bachand-Moreau-Dupuis..) et des jeunes prometteurs comme Alain Paquet.

Pauline Marois a constitué une bonne équipe. Aux Bédard, Hivon, Cloutier, Girard, Drainville, Ouellet, elle a ajouté des recrues prometteuses comme Jean-François Lisée.

La CAQ surprend. L'ADQ de Mario Dumont s'était beaucoup fait reprocher de ne pas être capable de remplir des chandails au sein du cabinet.

François Legault parle ouvertement de Christian Dubé aux Finances, Claire Samson à la Culture et on imagine Chantal Longpré à l'Éducation, Gaétan Barrette à la Santé, Duchesneau à la Sécurité publique sans oublier Maud Cohen et des députés établis tels Sylvie Roy, Eric Caire et Gérard Deltell.

Le Dr. Barrette a démontré hier qu'il était un redoutable baroudeur, allergique à la langue de bois. Le défi pour M. Legault sera de contenir ces fortes personnalités.

A la Coalition, on redoutait les faux-pas au cours des 10 premiers jours de la campagne. Jusqu'à présent, la CAQ tient bon et se positionne pour canaliser le besoin de changement.

Mais la campagne est bien jeune.

Jean Charest - Parti libéral du Québec

Portraits des chefs

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