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La décision de fermer Gentilly 2 a un impact direct sur les finances du Québec et creusera son déficit pour 2012-13. Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, a admis vendredi qu'il fallait ajouter cette radiation d'actif, plus de 1 milliard$, au déficit aniticipé cette année. Le dividende qu'Hydro-Québec verse au gouvernement québécois sera donc amputé de moitié.
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La décision de fermer Gentilly 2 a un impact direct sur les finances du Québec et creusera son déficit pour 2012-13. Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, a admis vendredi qu'il fallait ajouter cette radiation d'actif, plus de 1 milliard$, au déficit aniticipé cette année. Le dividende qu'Hydro-Québec verse au gouvernement québécois sera donc amputé de moitié.

Pour éviter de dramatiser la situation budgétaire, M. Marceau a insisté pour dire que c'est une simple «écriture comptable, une écriture exceptionnelle, non-récurrente». Sans doute, mais cela représente pour le Québec 1 milliard $ de moins dans ses coffres. En clair, le déficit se situera entre 2 et 3 milliard$, plutôt qu'à 1,5 milliard $ comme le prévoyait le gouvernement libéral.

La décision de démanteler la centrale nucléaire de Bécancour est, dit-on, la moins onéreuse et le ministre Marceau affirme qu'il ne peut reporter une bonne décision, sous prétexte de créer un trou dans son budget.

Sauf que les trous se multiplient.

La question est de savoir si les libéraux avaient tous les chiffres et ont retardé une décision douloureuse

a l'approche des élections. Le PQ se défend de son côté d'agir de façon précipitée en rappelant que la fermeture est prévue dans leur programme depuis 2009. Soit, mais pourquoi les coûts approximatifs du déclassement ne figuraient pas dans leur cadre financier durant la campagne toute récente?

Par ailleurs, il est de bonne guerre pour un nouveau gouvernement de dénoncer la mauvaise gestion du précédent. Selon le président du conseil du Trésor, Stéphane Bédard, cinglant, « les libéraux avaient lâché les commandes du navire et ont choisi de plaire au lieu de faire».

Les ministères ont dépensé 300 millions$ de plus que prévu (donc un trou réel de 1,1$ milliard) ce qui nécessitera un coup de barre de fin d'année. Pour combler ce manque à gagner le gouvernement mise sur des intérêts bas, la lutte à l'évasion fiscale et puisera dans ses réserves de 300 millions$.

Le ralentisement économique ajoute une pression supplémentaire en réduisant les revenus de 500 millions$.

Une évaluation des coûts des 20 plus grands projet d'infrastructures ferait état d'un dépassement moyen...de 80%! Le nouveau gouvernement avait raison de resserrer les cordeaux mais pourquoi a-t-il besoin d'une firme externe faire ce travail?

Il faut noter que malgré ce portrait assez sombre des finances le gouvernement Marois n'annonce pas de plan d'austérité. Tout au plus il entend ramener à 2% les hausses des dépenses de l'administration publique..au niveau prévu par les libéraux.

L'abolition de la taxe-santé, la fermeture de Gentilly2 et l'annulation de la hausse des frais de scolarité sont des décisions du nouveau gouvernement qu'on ne peut donc imputer à l'ancien. Il faudra attendre quelques jours avant de savoir qui seront les chanceux qui seront mis à contribution pour compenser le milliard de la taxe-santé . Selon les chiffres fournis par les 2 ministres les frais de scolarité représentent 46 millions$ de plus cette année, 48 millions$ l'an prochain.

L'ardoise n'est pas complète car le gouvernement Marois n'a renoncé à aucun de ses engagements. Il maintient pourtant que le Québec sera en équilibre budgétaire en 2013-14.

Pour le moment, ça apparaît une bien grosse commande.

«Ferme sur les objectifs, souple sur les moyens» martèle la première ministre. Ce qu'on voit c'est de la confusion, non de la souplesse, sur les moyens.

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