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L'élection qui nous pend au bout du nez est une bonne occasion de faire entrer du sang neuf dans un caucus et au cabinet. Le Parti libéral se garde peut-être des munitions, mais le PQ mène dans la course aux vedettes en faisant une razzia au sein de personnalités médiatiques, dont Djemila Benhabib qui ferait le saut avec le PQ.
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Les noms de Michelle Courchesne et Monique Gagnon-Tremblay viennent s'ajouter à une longue liste de ministres libéraux qui ont dit «Bye Bye Boss» depuis que leur parti a pris le pouvoir en 2003. Il est loin d'être démontré que ceux qui ont lâché la politique ont été remplacés par des personnalités aussi fortes.

Quand Jean Charest a formé son premier conseil des ministres, il incluait plusieurs joueurs d'impact. Il pouvait miser sur Monique Jérôme-Forget, Philippe Couillard, Yves Séguin, Marc Bellemare, Claude Béchard, Thomas Mulcair, Benoit Pelletier, Jacques Dupuis, Nathalie Normandeau, Line Beauchamp...

On constate donc un taux de roulement assez élevé dans ces fonctions très exigeantes même si les raisons diffèrent: Claude Béchard a été emporté par un cancer, certains ont claqué la porte (Marc Bellemare), d'autres en avaient marre tout simplement (Line Beauchamp).

La dame de fer du Québec, Monique Jérôme-Forget, a quitté en 2009 après avoir tenu avec fermeté les deux cordons de la bourse, le Conseil du Trésor et les Finances. C'est un nouveau venu, Raymond Bachand, qui devait la remplacer éventuellement. Après s'être fait l'apôtre du bonheur collectif («la finalité c'est d'être heureux»), il démontre de la poigne depuis quelques mois.

Les libéraux ont une très haute opinion de Yves Bolduc à la Santé, un infatigable bourreau de travail. Reconnaissons toutefois qu'il n'a pas le charisme et qu'il n'est pas un aussi bon vendeur que son prédécesseur.

L'annonce du départ de la députée de Saint-François, Monique Gagnon-Tremblay, (72 ans), ne surprend guère. Celle-ci a mené une carrière de près de 30 ans, à peu près dénuée de controverses, même si elle a été vice-première ministre.

On ne peut pas en dire autant de Michelle Courchesne, députée de Fabre, qui a été blâmée par le Vérificateur général à 2 reprises en quelques mois, dans la façon d'octroyer des places en garderies, et dans la construction d'infrastructures sportives. C'est une situation intenable pour qui préside le Conseil du Trésor et doit appliquer la rigueur dans la nébuleuse de l'État.

Elle avait accepté de remplacer Line Beauchamp à l'Éducation, en plein conflit étudiant, mais il était évident que c'était un cumul temporaire en attendant l'appel au peuple.

Cet arrangement illustre le fait que le premier ministre Charest a moins de marge de manoeuvre dans ses nominations au cabinet.

Dans son entourage, on déplore parfois que le premier ministre Charest est bien seul, quand vient le temps de défendre une décision ou de vendre un projet.

L'élection qui nous pend au bout du nez est une bonne occasion de faire entrer du sang neuf dans un caucus et au cabinet. Le Parti libéral se garde peut-être des munitions, mais le PQ mène dans la course aux vedettes en faisant une razzia au sein de personnalités médiatiques, dont Djemila Benhabib qui ferait le saut avec le PQ.

Après 9 ans aux affaires, le recrutement est plus ardu.

Michelle Courchesne

Ils ne se représentent pas

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