Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.
Des élections en juillet sur la crise étudiante? Oubliez ça, bien que, dit-on, le premier ministre Jean Charest, exaspéré, y ait pensé au cours des derniers jours. Il est plus probable que ce scrutin ait lieu dès le début de l'automne, septembre, par exemple. Encore là ce n'est pas un pari gagné d'avance quand les électeurs préfèrent décrocher de la politique et laisser les beaux jours couler.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Des élections en juillet sur la crise étudiante? Oubliez ça, bien que, dit-on, le premier ministre Jean Charest, exaspéré, y ait pensé au cours des derniers jours. Il est plus probable que ce scrutin ait lieu dès le début de l'automne, septembre, par exemple. Encore là ce n'est pas un pari gagné d'avance quand les électeurs préfèrent décrocher de la politique et laisser les beaux jours couler.

Le 23 juillet 1994, Daniel Johnson, le fils, alors premier ministre avait eu la mauvaise idée de déclencher des élections générales pour le 12 septembre. La presse parlementaire avait été conscrite dans les autobus de tournée en juillet et août.

C'est dans l'indifférence générale que se sont déroulées les premières semaines de la campagne. Les organisateurs des caravanes étaient condamnés à pourchasser les électeurs en bermuda sur les terrains de camping et les cafés-terrasses.

Pourtant, il s'agissait d'une élection importante: celle qui devait mener au second référendum. Le chef péquiste, Jacques Parizeau, avait annoncé, qu'une fois élu, il enclencherait immédiatement la mécanique référendaire.

Le PQ a gagné, par la peau des fesses en terme de votes (44.75- 44,4), mais a fait élire 30 députés de plus que les libéraux qui étaient au pouvoir depuis 9 ans. Cette courte victoire avait refroidi l'ardeur de Lucien Bouchard, alors chef du Bloc québécois.

La campagne a commencé à lever aux alentours de la Fête du Travail.

Le chef d'Option Nationale, Jean-Martin Aussant, redoute que le gouvernement déclenche une élection sur le thème de la «loi et l'ordre». Le mot qui était sur toutes les lèvres des députés et ministres libéraux en Chambre la semaine dernière était «chaos» en parlant de leurs adversaires.

Nouvelle version des «2 mains sur le volant». Après avoir sauvé le Québec de la crise économique (2008), il faut sauver ses institutions démocratiques, doit-on comprendre du message libéral.

Mais il y a encore trop d'inconnues. On perçoit une baisse de régime chez les manifestants et les casseroles, mais nul ne peut prédire l'état de la situation dans les cégeps et universités en août à la reprise de la session. L'attitude des étudiants face aux grands événements de l'été pèsera lourd dans la balance.

Jean Charest aura tout le loisir, le cas échéant, de demander aux électeurs de choisir entre la rue et les élus.

Il est simpliste de croire, par contre, que toute une campagne électorale peut porter sur le dégel des frais de scolarité uniquement et escamoter le bilan gouvernemental.

Le gouvernement n'a plus qu'à tenir 15 jours avant d'envoyer les députés en vacances et soupeser ses options. Si on se fie à son humeur, le ras-le-bol a gagné même le premier ministre.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.