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Exit le scandale des commandites

Depuis le début de cette campagne, les commandites ont été à peine évoquées, preuve que les électeurs ont tourné la page et que le purgatoire libéral est chose du passé.
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Le Parti libéral du Canada termine la traversée du désert que lui avait imposée le scandale des commandites.

Selon les sondages, les libéraux sont en position pour prendre le pouvoir ou redevenir l'opposition officielle à la Chambre des communes. Le scandale des commandites a éclaté en 2004 et les observateurs estimaient qu'il faudrait une génération avant que le PLC ne se refasse une virginité auprès des électeurs québécois, profondément choqués par ce gaspillage de fonds publics au profit des amis.

Pour «sauver» le Canada lors du référendum de 1995, toutes les dépenses étaient permises et certains ont profité de la manne fédérale.

Les travaux de la commission Gomery ont fait autant de bruit que ceux de la commission Charbonneau au Québec et révulsé les électeurs. L'ex-premier ministre Jean Chrétien a toujours banalisé ce scandale et a même nargué le juge Gomery avec ses balles de golf lors de son témoignage.

En 2005-2006 le Bloc québécois éprouvait, déjà, des difficultés à justifier son existence, quand le scandale lui a offert une nouvelle vie. Lors des élections de 2006, le Bloc a raflé 51 sièges avec un slogan qui disait tout: «un parti propre au Québec».

En 2011, le Bloc a fait élire 4 députés, mais les Québécois ont continué de bouder le PLC en se jetant dans les bras de Jack Layton et du NPD. Les conservateurs ne prenaient que 5 comtés.

Les sondeurs donnaient plus de 21% des votes aux libéraux au Québec la semaine dernière. Dans une lutte à 4, il y aura des surprises. Pour Justin Trudeau, le défi c'est de coaliser le vote anti-Harper qui se dirigeait vers le NPD.

La poussée libérale en Ontario gagnera-t-elle le Québec?

Depuis le début de cette campagne, les commandites ont été à peine évoquées, preuve que les électeurs ont tourné la page et que le purgatoire libéral est chose du passé.

Le NPD a-t-il concédé?

Vendredi dernier, le NPD a évoqué dans un document officiel une alliance avec les libéraux pour chasser les conservateurs du pouvoir. Généralement, les partis évitent ce genre de scénario, car cela équivaut à reconnaitre qu'on ne formera pas le gouvernement. Thomas Mulcair en a rajouté une couche en fin de semaine.

Pour un parti qui voguait allègrement vers le pouvoir c'est un aveu important. Il ne lui reste que quelques jours pour reprendre le thème du changement et éviter de glisser en troisième place le 19 octobre.

Un mot sur le niqab et ces électeurs par anticipation qui ont enfilé sacs de patates, masques, faux niqabs... On ne peut encourager ce genre de pratique inoffensive, mais qui ridiculise le vote, évidemment.

Toutefois, il révèle un sentiment populaire profond et, aussi, une rupture avec une certaine classe bien-pensante.

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