Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'éducation en tête

Depuis des années, la deuxième grande fonction de l'État (l'éducation), avait laissé toute la place à la santé, la priorité des priorités disaient les libéraux en 2003. Bien sûr, on parlait occasionnellement du système éducatif, mais tous les sondages identifiaient la santé comme la préoccupation numéro 1 des citoyens.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.
Getty Images

Si pourri soit-il, le conflit étudiant a au moins le mérite de ramener à l'avant-plan politique l'éducation et son financement. Depuis trois mois on ne parle que de perturbations sociales, mais aussi : de frais de scolarité, de financement des universités, des frais afférents, de la gratuité scolaire, des dépenses extravagantes des recteurs, de la marchandisation de l'éducation, du régime des prêts et bourses, de diplomation, de décrochage scolaire...

Depuis des années, la deuxième grande fonction de l'État (l'éducation), avait laissé toute la place à la santé, la priorité des priorités disaient les libéraux en 2003. Bien sûr, on parlait occasionnellement du système éducatif, mais tous les sondages identifiaient la santé comme la préoccupation numéro 1 des citoyens.

On aimerait croire que c'est parce que le gouvernement libéral a rempli ses promesses, mais il suffit de regarder les débordements des urgences, ou le parcours du combattant nécessaire pour trouver un médecin de famille pour déchanter. Neuf ans plus tard, on trouve le moyen chez les libéraux d'accuser le PQ de tous les maux.

Le discours a commencé à changer l'an dernier quand la Coalition Avenir Québec (CAQ) a fait de l'éducation son thème principal. François Legault (qui a dirigé les 2 ministères) disait que la santé c'est majeur, mais que l'éducation c'est la clé de la réussite pour une société. Une bonne formation c'est payant dans une société du savoir. «S'instruire, c'est s'enrichir», disait un slogan célèbre du ministère de l'Éducation.

On peut palabrer sur les moyens mis de l'avant par la CAQ, augmentation des salaires des profs en échange de leur évaluation, abolition des commissions scolaires, etc., mais il y avait le début d'un débat autre.

Occultée par d'autres préoccupations, celle de l'éducation vient de nous sauter en pleine face sur une augmentation modeste de 325$ par année. Les partis politiques ont tendance à promettre des gels de tarifs pour aller chercher des clientèles alors que ces frais devraient, au moins, suivre l'inflation. Faut-il rappeler que le ministre des Finances, Raymond Bachand, a déjà programmé le dégel du «bloc patrimonial» d'Hydro-Québec, à partir de 2014, ce qui va gonfler votre facture d'électricité d'environ 6% par année. On en reparlera assurément.

Embourbée dans ses contradictions, Pauline Marois a senti le besoin d'écrire aux membres du PQ pour exposer sa position. Il y a donc de l'eau dans le gaz au sein du PQ qui propose un moratoire sur la hausse des frais de scolarité et la tenue d'un Sommet.

Un Sommet a des chances de réussite quand le gouvernement dessine une piste d'atterrissage sinon, c'est la cacophonie. Il y a une semaine, un mini-sommet avec la troïka syndicale, les recteurs et les associations étudiantes, des ministres, a débouché sur une entente mal-née qui non seulement n'a pas survécu, mais a été répudiée par les parties qui l'avaient signée!

Heureusement, les lignes de communication ont été rétablies avec la FECQ, collégiale, et la FEUQ, universitaire, ce qui devrait nous sauver de la désespérance.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.