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Jacques Duchesneau a largué une bombe à fragmentation en soutenant que. Selon lui, sévit un financement occulte de financement des partis politiques qui s'est développé en dehors des contrôles installés depuis des décennies.
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Jacques Duchesneau s'est fait griller devant la Commission Charbonneau mercredi.

Celui qui a dirigé l'Unité anticollusion (UAC) pendant 18 mois s'est fait interroger de façon serrée, et parfois musclée, par des avocats qui représentent le ministère des Transports, les constructeurs de routes et grand travaux et le Parti québécois.

En décortiquant le rapport Duchesneau on a vite fait de relever des imprécisions, des affirmations fausses ou peu appuyées par des faits. Cela tient en partie à la méthode suivie dans le cas de l'UAC qui ne cherchait pas à monter des dossiers criminels mais à décrire un système de corruption sophistiqué. Les cas douteux étaient expédiées à l'Unité anticorruption (UPAC) pour enquête plus poussée.

Interrogé sur des points précis de son rapport, l'ancien chef de police de Montréal se réfugiait souvent derrière son mandat ou la nécessité de protéger ses sources, ce qui laisse bien des gens sur leur appétit.

Il affiche une tendance à tirer des conclusions générales sur des bases, parfois, assez minces.

Jacques Duchesneau a largué une bombe à fragmentation en soutenant que 70% des élections au Québec se font avec de l'argent sale. Selon lui, sévit un financement occulte de financement des partis politiques qui s'est développé en dehors des contrôles installés depuis des décennies.

Si cela est vrai, nous faisons face à un scandale sans précédent, nous qui nous gargarisons d'avoir des méthodes pour financer les partis propres-propres. La difficulté c'est que le policier de carrière a monté une enquête personnelle en recueillant les confidences de 13 personnes, après la fin de son mandat à l'UAC, enquête qu'il a couchée dans un document de 50 pages.

Cette révélation spectaculaire a pris la Commission Charbonneau par surprise qui a refusé de rendre public les notes de Jacques Duchesneau. La juge France Charbonneau a aussi rejeté une demande de l'avocate du PQ qui voulait en prendre connaissance de façon confidentielle.

La prudence de la présidente de la Commission se justifie étant que son «staff» n'a pas été prévenu à l'avance et n'a pu valider le document. Plutôt que de mener un combat solitaire, l'homme de l'UAC aurait pu transmettre ses informations, préalablement, aux procureurs de la Commission Charbonneau ou au Directeur général des élections (DGE).

Etant donné que la Commission fait relâche pour l'été on ne saura pas avant un certain temps si l'argent sale circule dans les caisses des partis politiques ou si Duchesneau a lancé un pétard bien mouillé.

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