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Espérer une répétition du printemps 2012 c'est se bercer d'illusions.
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Espérer une répétition du printemps 2012 c'est se bercer d'illusions.

Il y aura bien entendu de la perturbation sociale, des manifs, une grogne manifeste, mais je doute fortement qu'elle atteigne l'ampleur du soulèvement d'il y a 3 ans.

En 2012, les conditions étaient celles d'une tempête parfaite: un gouvernement libéral usé à la corde et discrédité, une hausse des frais de scolarité qui a mis le feu à la poudrière, des leaders étudiants articulés et télégéniques, une mauvaise évaluation de la situation par le premier ministre Jean Charest, un effet-surprise quand le mouvement a pris de la force jour après jour...

Le gouvernement Couillard a dégringolé de 8 points dans le dernier sondage CROP-La Presse, mais il est significatif que cette glissade ne profite pas à l'opposition officielle, le Parti québécois, mais plutôt à la Coalition Avenir Québec, qui partage la vision des libéraux sur les finances publiques, et à Québec solidaire.

La campagne à la direction du PQ jouit d'une large couverture et devrait lui amener des électeurs et des militants. Or, ce n'est pas le cas et la gaffe de Pierre Karl Péladeau sur le vote des immigrants va laisser des cicatrices.

Pas de hausse des frais de scolarité cette année et les partisans de la «grève sociale» sont contraints d'amalgamer des dossiers disparates pour convaincre les gens du bien-fondé de leur action.

Le réseau de l'enseignement a tiré des leçons du printemps 2012. Les directions des universités et des collèges semblent mieux préparées quant à la marche à suivre alors que les étudiants qui veulent poursuivre leurs cours s'organisent.

Le mouvement étudiant est plus morcelé et les manipulations des assemblées générales par des petits groupes d'activistes sont, de plus en plus, dénoncées.

Les grosses centrales syndicales ont compris qu'elles ne feront pas tomber le gouvernement et ont pris leurs distances avec les carrés rouges. De toute évidence, les syndicats peinent à mobiliser.

Jeudi, le gouvernement Couillard déposera son second budget qui devrait annoncer le retour à l'équilibre budgétaire et, accessoirement, la fin du passage par l'austérité.

Les libéraux espèrent même faire miroiter des baisses d'impôt à l'horizon 2016-17.

Comment combattre l'austérité quand, théoriquement, elle tire à sa fin?

Il faut se rappeler qu'on nous avait prédit un automne chaud, en raison des modifications aux régimes de retraite dans le secteur municipal.

Les conditions ne sont pas réunies pour paralyser le Québec, mais il y aura inévitablement avec les négociations dans le secteur public du brasse-camarade.

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