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Train électrique: il faut s'éloigner du fleuve et des sols arables.

Si on veut régler à long terme les problèmes de circulation de Montréal et protéger du même coup nos meilleurs sols, il faut s'éloigner à bonne distance du fleuve.
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Si on veut régler à long terme les problèmes de circulation de Montréal et protéger du même coup nos meilleurs sols, il faut s'éloigner à bonne distance du fleuve.

L'augmentation que l'on vise, de la population et de l'activité économique sur et autour des îles, va ralentir la circulation et augmenter la pollution à cause des 18 ponts que les autos des nouveaux résidents et travailleurs, comme les camions en surplus devront traverser. Le REM ne transporte que des passagers. Il va obliger à fermer des lignes ferroviaires qui peuvent transporter du matériel et qui, améliorées à moindre coût, pourraient faire le travail du REM selon M.Gaël Haméon.

Le Rem compte s'associer à des promoteurs pour développer les terrains autour des 27 stations, entre autres au sud de la 30. Or, on retrouve 80% de nos sols arables, les plus fertiles, dotés du meilleur climat dans la plaine du Saint-Laurent autour de Montréal qui est la principale menace pour ces sols qu'elle envahit dans toutes les directions. Huit millions de Québécois ne disposent que de 2.5 millions d'hectares de sol cultivable, ce qui est très peu. (P.G.Lajoie. p.44). La plus belle et la meilleure terre qu'on saurait voir, constatait Jacques Cartier le 2 octobre 1535 à la vue des chênes et des champs de maïs entourant le village d'Hochelaga et ses 2000 habitants protégés par une palissade de 40 pieds de haut.

Ce qui était évident pour Cartier il y a 500 ans, semble échapper à nos édiles. Quarante ans après le zonage, qui aurait dû servir à densifier, le développement se fait encore un peu partout de façon anarchique sur les sols arables au gré des promoteurs même à proximité de sols pauvres. Quelques jardiniers obtiennent un revenu de 150 000 dollars sur un seul hectare. Ce qui démontre l'imprévoyance de la majorité des élus qui, comme Vaillancourt, ont et continuent d'asphalter notre garde-manger.

Subventionner le transport n'est ni écologique, ni économique, ni capitaliste.

Le Rem, comme tout le transport en commun, sera subventionné. Si on subventionne le transport, les gens vont s'installer plus loin de leur travail. Justement, le REM vise à amener plus rapidement les gens à l'aéroport qui est aussi subventionné. C'est ainsi qu'on en vient à subventionner le tourisme qui, à l'échelle de la planète, ne produit que de la pollution. Subventionner le transport n'est ni écologique, ni économique, ni capitaliste.

Comment se fait-il que ce soit un non-élu qui pilote ce projet et que ce soit si urgent? À quoi servent députés et fonctionnaires? Si c'est le projet d'une seule personne, il y a un danger qu'il s'agisse d'un monument blanc comme les stades Drapeau et Labeaume. Philippe Couillard, Denis Coderre et Michel Sabia devraient toujours faire évaluer leurs décisions au lieu de se moquer du BAPE et d'affaiblir la CPTAQ en redonnant aux maires le pouvoir de dézoner.

L'idéal aurait été de développer toutes les régions au lieu de concentrer la moitié des Québécois et les emplois à Montréal. La circulation n'est qu'un des problèmes presque insolubles créés par la croissance incontrôlée des villes géantes.

En 1960, le Brésil a installé sa capitale Brasilia à mille kilomètres des zones urbaines de la côte, Rio et San Paulo. Nos parlementaires auraient dû étudier cette option il y a longtemps lorsqu'ils ont constaté leur propre incapacité à protéger les sols arables, et compte tenu de la problématique inchangeable des ponts, diriger le développement vers le nord, sur les sols pauvres du Bouclier canadien situés à 50 km de Montréal.

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