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Plus de temps dans la nature pour des enfants en bonne santé

Bien que les bénéfices issus des activités de plein air soient évidents pour la santé, les gouvernements fédéraux et provinciaux n'intègrent pas de dose quotidienne de nature dans leurs lois. La société de nos jours oublie également d'en faire une priorité dans la vie de nos enfants. Cette méthode peu coûteuse et efficace permettant de nous rendre plus sains et heureux devrait être une solution évidente.
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A group of 4 kids racing in a park with a dog.
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A group of 4 kids racing in a park with a dog.

Le Comité d'experts pour la santé des enfants en Ontario vient de proposer récemment une stratégie visant à aider les enfants à trouver la voie vers la santé. L'inconvénient toutefois est que cette voie ne les dirige pas vers la nature. Bien que le rapport regroupe des commentaires de parents ainsi qu'une étude prouvant que les enfants passent nettement moins de temps dehors qu'auparavant, il ne les encourage pas à s'amuser au cœur de la nature.

Ceci dit, de nombreuses recommandations issues de ce rapport devraient être mises en place et soutenues aux niveaux local, provincial et national afin de réduire l'obésité chez les enfants. Cela fait déjà longtemps qu'on aurait dû inciter les parents et les enfants à avoir un point de vue plus critique sur leurs choix diététiques et que les restaurants et producteurs alimentaires auraient dû fournir davantage d'informations et un meilleur étiquetage des produits.

L'Ontario n'est pas la seule province à travailler sur la réduction du taux d'obésité et sur le soutien des parents pour élever des enfants en bonne santé, notamment dès leur plus jeune âge. L'Alberta a diffusé des rapports similaires en 2011 et le Québec interdit depuis 1980 toute publicité destinée aux enfants et reliée aux aliments de la malbouffe. On ne peut se tromper face à l'importance de la sensibilisation et de l'éducation du public concernant les bénéfices d'une alimentation saine et des activités physiques. Nous devons mettre en place une stratégie à l'échelle nationale qui amènera nos enfants à manger de façon saine et à poursuivre des activités de plein air.

Bien qu'il semble logique que la majeure partie du temps passé à être actif s'effectue à l'extérieur, le rapport ontarien reconnaît que « de nombreuses communautés ne sont pas conçues pour inciter les enfants à bouger ou à être physiquement actifs... et possèdent peu d'espaces verts sécuritaires. L'un des parents membre du groupe d'analyse explique que les parcs de son village sont soit clôturés soit interdis d'accès lorsque l'école est fermée. Donc, même s'il existe des espaces verts, ils ne sont pas toujours accessibles.

L'année dernière, la Fondation David Suzuki a réalisé un sondage auprès de jeunes Canadiens et a découvert que 70 % d'entre eux passaient moins d'une heure par jour dehors. Le Bulletin 2012 pour Jeunes en forme Canada indique qu'ils passent près de huit heures par jour devant un écran. Cela ne veut pas dire que les enfants n'ont pas le temps de s'amuser dehors. Cela ne fait tout simplement pas partie de leur style de vie.

On parle beaucoup d'une recommandation faite par le Comité d'experts de l'Ontario visant à interdire la publicité pour la malbouffe s'adressant aux enfants de moins de 12 ans. Cette méthode a fonctionné au Québec et est en cours d'étude en Alberta. Cette approche est toutefois disputée par des individus qui pensent que toute personne devrait avoir le droit de faire ses propres choix. Il est bien tentant de vouloir réduire l'accessibilité aux mauvaises choses, mais les décideurs ne devraient-ils pas davantage se concentrer sur la mise en valeur de méthodes permettant de rendre les bonnes choses plus accessibles?

Passer du temps avec la nature est bénéfique pour tous. Les personnes qui sont régulièrement dehors sont moins stressées, possèdent un système immunitaire plus résistant et sont généralement plus heureuses. C'est également bon pour nos enfants. Plusieurs études ont démontré que les symptômes du trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) étaient réduits chez les individus passant du temps dans la nature ou dans les espaces verts. Même dans les aires de jeux aménagées, les enfants passent deux fois plus de temps à jouer, ils utilisent davantage leur imagination et se lancent plus dans des activités demandant force et endurance lorsque ces espaces intègrent des éléments naturels tels que des troncs d'arbres, des fleurs et de petites rivières, selon une étude réalisée par l'Université du Tennessee à Knoxville.

Bien que les bénéfices issus des activités de plein air soient évidents pour la santé, les gouvernements fédéraux et provinciaux n'intègrent pas de dose quotidienne de nature dans leurs lois. La société de nos jours oublie également d'en faire une priorité dans la vie de nos enfants. Cette méthode peu coûteuse et efficace permettant de nous rendre plus sains et heureux devrait être une solution évidente.

Nous devons faire en sorte que nos quartiers possèdent des espaces verts où les gens peuvent se reconnecter à la nature. Nous devons demander aux enseignants et aux représentants des commissions scolaires de sortir les élèves et de faire de la nature une salle de classe. Nous devons arrêter de faire croire aux enfants que l'extérieur est un endroit effrayant en aidant les parents à comprendre que les risques encourus en jouant dehors sont bien plus minimaux que les bénéfices qu'ils en tirent.

Il faudra sensibiliser et éduquer le public, et modifier la façon dont nous construisons les villes et vivons dans nos communautés pour ramener la nature dans nos vies. Connecter nos enfants avec la nature de manière quotidienne doit devenir un objectif de politique prioritaire dans toute stratégie pour des enfants en pleine forme et aurait pu être facilement intégré aux recommandations du Comité d'Experts pour la Santé des Enfants en Ontario. Prendre nos enfants par la main et passer du temps avec eux dehors nous aidera également à faire de nous des adultes plus sains et heureux.

Ce texte a été rédigé à l'aide de contributions de la spécialiste des communications de la Fondation David Suzuki, Leanne Clare.

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