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Il faut en faire encore plus en faveur des enfants du monde

La Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies a aujourd'hui 25 ans. Alors que nous soulignons cette étape importante, nous devons relancer l'appel pour un monde meilleur pour les enfants, reconnaître les mesures remarquables que nous avons prises, et utiliser la Convention pour nous inciter à en faire encore plus en faveur des enfants du monde dans les années à venir.
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Il y a de cela une génération, j'avançais sur une route poussiéreuse vers un petit projet financé par le Canada à l'intention des enfants de la rue se trouvant dans des régions rurales du Costa Rica. À ma grande surprise, ces enfants ont changé ma façon de voir la vie. Malgré tout ce qu'ils ont vécu en tant que laissés-pour-compte les plus démunis d'une société pauvre, qui doivent mendier pour vivre ou habiter dans des institutions dignes d'une œuvre de Dickens, leur aptitude à nouer des amitiés, à accueillir un étranger et à rebâtir leur vie a été pour moi une leçon que je n'ai jamais oubliée. Ce qui devait être un séjour de trois mois en tant que bénévole est devenu une vie consacrée au développement international.

Alors que je dirigeais des programmes parascolaires et que je travaillais en éducation spécialisée, l'Organisation des Nations Unies et ses discussions et débats interminables semblaient bien loin et peu pertinents pour la vie de ces enfants et leur lutte quotidienne pour survivre. Lorsque j'ai entendu dire que des discussions sur les droits de l'enfant étaient entamées, je n'ai donc pas cru qu'elles auraient de véritables retombées sur la vie de ces enfants, et des millions d'autres comme eux; ces garçons et ces filles pauvres et marginalisés, qui sont les personnes les plus oubliées et vulnérables du monde.

Je me trompais.

Ces discussions ont donné lieu à la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies, le traité le plus ratifié de l'histoire de l'humanité, qui est devenu un catalyseur puissant pour améliorer la vie des enfants du monde entier.

Je l'ai d'abord constaté au Brésil deux ans après l'entrée en vigueur de la Convention. Des personnes manifestaient dans les rues, exigeant que les droits de l'enfant soient respectés, soutenant que le massacre gratuit d'enfants de la rue, la qualité médiocre de l'éducation publique et la famine chez les enfants étaient tout simplement inacceptables dans un pays qui avait ratifié la Convention. La Convention a été adoptée, ont-ils dit, et nous devons maintenant en faire une réalité. C'est alors que tout a commencé à aller mieux pour les enfants au Brésil.

La Convention n'a pas eu de répercussions uniquement au Brésil, mais à l'échelle mondiale, puisqu'elle a permis de veiller à ce que les enjeux concernant les enfants soient au centre des objectifs du Millénaire pour le développement, un autre accord des Nations Unies à propos duquel j'ai d'abord été sceptique. J'avais tort à nouveau. Ces objectifs ont insufflé un nouvel élan à la lutte pour la défense des droits fondamentaux de l'enfant à la santé, à l'éducation, à la sécurité et à la protection. Depuis, nous avons constaté en très peu de temps que de formidables progrès ont été réalisés dans la vie d'enfants, partout dans le monde.

De nos jours, il y a moins d'enfants qui meurent de causes évitables et un plus grand nombre de filles et de garçons qui sont scolarisés, comparativement à toute autre époque de l'histoire de l'humanité. Plus d'enfants ont accès à de l'eau potable que jamais auparavant. Nous vivons une véritable révolution en matière de survie de l'enfant et nous ne nous en rendons même pas compte, sans doute parce que les mauvaises nouvelles nous parviennent beaucoup plus rapidement que les bonnes.

Il nous reste toutefois beaucoup de travail à faire. Il est inacceptable que 17 000 enfants meurent encore chaque jour de causes qui peuvent être évitées, que 57 millions d'enfants ne soient pas scolarisés, et que 200 millions d'autres ne sachent ni lire ni écrire en quatrième année. Le fléau que représente le mariage précoce forcé condamne encore de trop nombreuses filles à une vie d'exploitation et d'ignorance, et met en danger leur vie ainsi que celle de leurs enfants. Sans oublier qu'un nombre beaucoup trop élevé d'enfants travaillent encore dans des conditions dangereuses, qui sont préjudiciables pour leur corps et leur esprit, et qui volent leur avenir.

La Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies a aujourd'hui 25 ans, et des discussions sont en cours pour l'établissement des prochains objectifs du Millénaire pour le développement, aussi connus sous le nom d'objectifs pour le développement durable. Nous devons nous assurer que les progrès réalisés au cours de cette génération passée seront maintenus et accélérés pour les enfants du monde entier. Nous savons que nous pouvons nous le permettre, car le Canada ne consacre qu'un maigre 0,27 % de son PIB à l'aide étrangère. Ce n'est qu'une question de volonté politique et sociale, et de détermination à investir dans les personnes les plus pauvres du monde.

Au cours de ces 25 dernières années, la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies a galvanisé l'action qui a permis d'améliorer la vie de centaines de millions d'enfants parmi les plus pauvres du monde. Alors que nous soulignons cette étape importante, nous devons relancer l'appel pour un monde meilleur pour les enfants, reconnaître les mesures remarquables que nous avons prises, et utiliser la Convention pour nous inciter à en faire encore plus en faveur des enfants du monde dans les années à venir.

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