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Que la volonté de Martin Coiteux soit faite

Les 400 000 employés de l'État réunis en front commun sont infantilisés par cet homme qui n'a rien d'un représentant du peuple et possède tout d'un individu qui croit recevoir son titre de droit divin.
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Le spectacle qui nous est offert par le président du Conseil du trésor fait la démonstration d'un mépris à l'égard des employés de la fonction publique. M. Coiteux semble plus apte à discréditer ceux qu'il considère ses adversaires que de négocier. Depuis le début des négociations, les 400 000 employés de l'État, réunis en front commun, sont infantilisés par cet homme qui n'a rien d'un représentant du peuple et possède tout d'un individu qui croit recevoir son titre de droit divin, tel un monarque. Il ne manquerait plus qu'une autoritaire loi spéciale vienne consacrer l'orientation de plus en plus antidémocratique de ce gouvernement.

Année après année, une large proportion des employés de l'État s'appauvrissent. En comparaison avec le secteur privé, les employés du secteur public doivent encaisser un écart de 8,3% dans les salaires, et ce, même si l'on tient compte des avantages sociaux. De plus, leurs emplois sont souvent précaires. Pourtant c'est l'État qui devrait donner l'exemple en fournissant des conditions avantageuses à ses travailleurs, question d'inciter le secteur privé à améliorer les conditions de travail de ses salariés.

Les services publics sont essentiels pour assurer une équité dans la société. Les services dispensés par les employés de l'État améliorent quotidiennement la vie de centaines de milliers de Québécois et favorisent la justice sociale.

Mais ça, M. Coiteux ne vous le dira pas.

Il est trop attaché à une vision économique de la société. Il vit carrément sur une autre planète. Cet homme semble faire partie d'une élite politique et économique pour qui les services publics ne servent à rien, puisqu'ils sont capables de se les payer individuellement. Allo, la générosité!

La vision de l'État du XXIe siècle des libéraux semble ne rien prévoir pour s'attaquer aux problèmes liés aux inégalités socio-économiques, sans compter tout le reste.

Pendant que le coût de la vie a connu une hausse de 40%, les salaires des employés de l'État ont connu une hausse de 29%.

Difficile de ne pas s'appauvrir dans une pareille situation. De plus, appauvrir 500 000 travailleurs, c'est aussi s'appauvrir collectivement. Les employés de l'État contribuent à l'économie: ils paient des taxes, ils paient des impôts comme chaque citoyen, contrairement à certaines entreprises.

Pour ajouter à cette insulte, M. Coiteux accepterait de délier les cordons de la bourse de l'État pour augmenter les salaires des députés de 31%. C'est du délire!

À la lumière de ses informations, pouvons-nous prétendre que ce gouvernement agit réellement pour le bien de tous les citoyens? Il semble qu'en ce moment, nous sommes loin du gouvernement «par le peuple et pour le peuple».

Équilibrer son budget sur le dos des pauvres et de la classe moyenne

L'évasion fiscale ferait perdre au trésor québécois près de 4 milliards de dollars par année.

Dernièrement, le gouvernement s'est surtout attaqué à la «petite» évasion fiscale et au travail au noir. Mais pouvons-nous en dire autant de la grande planification fiscale, qui permet aux mieux nantis, aux multinationales et aux banques de réduire au maximum leur facture d'impôts, voire de ne pas en payer du tout?

Selon Alain Deneault, les entreprises financent le budget national à la hauteur de 12% ou 13%, alors que les particuliers, dont font partie les employés de l'État, financent à 50% le budget du Québec. Ce qui rend la chose encore plus absurde, c'est qu'en tentant de maintenir au minimum les salaires, les fonds de pension et les avantages sociaux des employés de la fonction publique, M. Coiteux est en train d'appauvrir une partie des particuliers qui finance 50% du budget de l'État.

Il faudrait peut-être rappeler à M. Coiteux qu'il est aux services de tous les citoyens, peu importe la grosseur de leur portefeuille. Tout ça pour dire que derrière une opération de relations publiques habilement orchestrée, se cache une fois de plus une attaque contre le citoyen et ses acquis.

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