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Appel à la volonté politique

Nous nous attendons à une prise de position du gouvernement libéral du Canada où il s'engage à ne pas modifier la LPPACAC surtout la partie qui oblige Air Canada à faire effectuer son travail d'entretien lourd à Montréal, Winnipeg et Mississauga.
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Je prends le temps d'écrire ce texte puisqu'il est de notre devoir comme organisation de sensibiliser à nouveau la population et les élus sur cette problématique d'intérêt public qui touche de nombreuses familles au pays.

Le 3 novembre dernier, la Cour d'appel du Québec a demandé à Air Canada de rapatrier la maintenance de ses appareils afin qu'elle respecte la Loi sur la participation publique au capital d'Air Canada (LPPACAC). Air Canada a jusqu'au 4 janvier pour en appeler de la décision de la Cour d'appel du Québec. Advenant le cas que le transporteur aille en appel, ce que j'ai mentionné dans mon dernier texte sur le sujet (Ne laissons pas Air Canada plaider sa propre turpitude) deviendra de plus en plus envisageable. Dans le cas contraire, il serait souhaitable qu'Air Canada s'assoie avec le gouvernement fédéral et l'AIMTA pour élaborer un plan pour le rapatriement des emplois perdu en 2012. Il faudra donc que la classe politique canadienne remplisse son rôle de représentant du peuple et fasse preuve de volonté politique dans ce dossier afin que le jugement de la Cour d'appel du Québec et la LPPACAC soit respecté.

Puisque notre organisation, l'Association internationale des Machinistes et des travailleurs de l'Aérospatiale (AIMTA) représente les 2 700 ex-employés d'AVEOS, que nous sommes les représentants des employés d'Air Canada et que nous sommes aussi représentants des employés d'AJ Walter et de Lockheed Martin, dont les usines de Montréal sont responsables d'une partie des contrats d'entretien de la flotte d'Air Canada, notre syndicat est un interlocuteur crédible pour ce groupe de travailleurs. Notre volonté d'implication dans chaque facette de ce dossier a été démontrée à plusieurs reprises. Autant dans les longues batailles judiciaires, pour revendiquer et protéger les avantages consentis aux travailleurs et pour rapatrier les emplois des centres d'entretien de Montréal, Winnipeg et Mississauga que dans la recherche de nouveaux débouchés d'emplois à la suite de la fermeture d'AVEOS. Tout au long de ce combat, nous avons toujours agi dans l'intérêt des travailleurs et des citoyens.

Trois points majeurs devront être respectés pour que tout se passe correctement. Premièrement, nous nous attendons à une prise de position du gouvernement libéral du Canada où il s'engage à ne pas modifier la LPPACAC surtout la partie qui oblige Air Canada à faire effectuer son travail d'entretien lourd à Montréal, Winnipeg et Mississauga. Deuxièmement, une assurance que l'AIMTA, en tant que représentant des ex-travailleurs d'Aveos et en tant que représentant des travailleurs d'AJ Walter, de Lockheed Martin et d'Air Canada, fera partie des discussions et des négociations dans l'élaboration d'un plan pour le rapatriement du travail advenant qu'Air Canada se voit obligée de se conformer à la loi. Troisièmement, que des mesures soient prises par les élus fédéraux pour empêcher Air Canada de signer des contrats d'entretien à long terme hors du pays, alors que ce travail devrait être réalisé dans les endroits prévus par la LPPACAC.

En somme, nous demandons à tous les législateurs concernés de se prononcer en faveur du maintien de cette loi dans son intégralité, pour contribuer à la protection de l'industrie aérospatiale québécoise et de ses travailleurs.

L'AIMTA représente des employés d'Air Canada (TCA) depuis 1939. Depuis le début du processus de privatisation d'Air Canada, amorcé en 1987, l'AIMTA a multiplié les efforts afin de protéger les emplois et les conditions de travail de ces travailleurs. Par exemple, notre organisation a joué un rôle clé dans l'introduction des clauses de protection d'emplois et dans l'élaboration de la Loi sur la participation publique au capital d'Air Canada. Aujourd'hui, nous sollicitons la collaboration de tous afin de garantir que justice pleine et entière soit rendue pour le bien de milliers de travailleurs.

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