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L'ONU trahit sa mission humanitaire

À l'Assemblée générale des Nations unies, le mensonge a revêtu la forme d'un moyen de communication, tant les discours haineux et les accusations mensongères sont monnaie courante.
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Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, plus de 55 000 personnes, dont près de 12 000 civils et de 2 500 enfants, ont perdu la vie en 2015 au cours de la guerre civile. Ce nombre n'inclut pas les disparus dans les prisons du régime syrien.

Qu'a fait l'ONU? L'ONU n'a voté aucune résolution sur la Syrie.

Par contre, l'ONU a voté 22 résolutions anti-israéliennes.

Le ridicule ne tuant plus, une de ces résolutions porte sur le statut de la femme, Israël étant accusé d'être la cause de la violence conjugale des... Palestiniens. Nul n'est besoin de faire un dessin pour tracer la condition des femmes dans les pays accusateurs...

Même la commission des droits de l'homme de l'ONU, dont l'Arabie saoudite fait partie du conseil élu à majorité, a condamné Israël plus que tous les pays réunis. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a adopté sa seule résolution portant spécifiquement sur un pays en condamnant Israël et en exigeant l'apport d'une «assistance technique sanitaire» à la population du Golan - qui bénéficie pleinement des services de santé israéliens - tout en gardant le silence sur le massacre de la population syrienne et le bombardement d'hôpitaux en Syrie.

Force nous est de reconnaître que le monopole de votes monolithiques d'une cinquantaine de pays et l'influence de ces pays sur le reste des 193 pays membres des Nations unies est un gaspillage de ressources et d'énergies qui ne font guère avancer l'agenda international.

À quoi sert l'ONU?

L'ONU est une arène internationale : les résolutions décisionnelles des Nations unies appartiennent au Conseil de sécurité dans lequel les grandes puissances ont droit de veto. En effet, sitôt les grandes puissances concernées, l'ONU est pour la plupart du temps ignoré, tout comme cela a été le cas en Irak pour les Américains ou pour l'Ossétie du Sud pour les Russes.

Certaines médiations onusiennes ont porté fruit, d'autres pas : elles représentent environ 23 % des tentatives de médiation entre États, les autres médiations étant l'apanage de pays, d'organisations régionales ou d'ONG. Ainsi, la paix israélo-égyptienne (1978), les accords d'Oslo (1993), les accords de Dayton sur la Bosnie-Herzégovine (1995), ceux portant sur le Kosovo (1998-99) et les accords de Sun City sur la République démocratique du Congo (2002) ont été conclus en dehors de l'ONU. Il n'en demeure pas moins que l'ONU peut jouer un rôle positif et contribuer au maintien de la paix.

Pendant ce temps-là, les conflits et les massacres perpétrés par les pays accusateurs sont tout simplement ignorés.

Les Canadiens chérissent les Nations unies pour son travail de conciliation dans plusieurs conflits, mais surtout pour le travail de médiation réussi des Casques bleus. Avec la collaboration de Lester Pearson, ministre des Affaires extérieures du Canada et prix Nobel de la paix, le président de l'ONU Dag Hammarskjöld a contribué à l'établissement de la force de maintien de la paix après la crise de Suez en 1956. C'est ainsi que les Casques bleus sont intervenus en Égypte, à Chypre, au Liban et au Kosovo, entre autres pays. Leur travail est admirable compte tenu des situations délicates où ils évoluent.

L'ONU est prise en otage

Il n'est point question de remettre en cause l'ensemble du travail des Nations Unies. Mais force est de constater qu'à l'Assemblée générale des Nations unies, le mensonge a revêtu la forme d'un moyen de communication tant les discours haineux, les accusations mensongères tout comme celles de génocide, de collection d'organes de Palestiniens ou même de présentations de fausses évidences et les résolutions anti-israéliennes unilatérales y sont monnaie courante. Hurler avec les loups est devenu le langage officiel de bien des ambassadeurs qui, bien qu'ils émettent de la sympathie pour Israël en privé, travestissent leur message en dénigrement dans les tribunes internationales.

Et pendant ce temps-là, les conflits et les massacres perpétrés par les pays accusateurs sont tout simplement ignorés, car ils se sont octroyé un passe-droit qui se soustrait au bon sens. Ainsi, la proposition d'enquête sur les crimes de guerre de l'Arabie saoudite au Yémen, où près de 2 500 civils ont péri lors des bombardements saoudiens, a été retirée en février 2016 lorsque l'Arabie a menacé de retirer son appui financier aux Nations unies.

Comment expliquer ces votes majoritaires? Certains pays dépendent des promesses que leur font miroiter des pays associés à des puissances pétrolières ; d'autres ne comptent guère s'opposer à ces dernières, car elles veulent s'assurer de leur appui politique. Il va sans dire que la singularisation d'Israël à toute occasion ne fait rien pour avancer la paix au Moyen-Orient. Au milieu de ce matraquage politique et médiatique visant à présenter Israël comme symbole du mal, Israël doit s'en remettre à sa propre conscience pour survivre dans un milieu hostile.

Le rapport de l'Autorité palestinienne présenté à l'Organisation mondiale de la santé présente des photos supposément prises à Gaza en 2014 alors que l'une a été prise au Liban en 2012 et une autre durant l'évacuation de Gaza en 2005.

Une longue liste de sévices pourrait être compilée : la religion chrétienne est interdite en Arabie saoudite où le blogueur Raif Badawi a été condamné à 10 ans de prison et 1 000 coups de fouet ; le travail forcé d'enfants au Congo ; les abus contre les travailleurs étrangers au Qatar ; l'emprisonnement d'opposants au Venezuela et les injustices de la Chine contre les Tibétains ne sont que des échantillons des persécutions prévalant dans le monde. Les deux tiers des pays représentés à l'ONU ne sont pas démocratiques.

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